9 novembre : point sur la situation sanitaire

Compte rendu du SNALC
En présence du directeur de cabinet, de la secrétaire générale et de la conseillère sociale.

Le protocole

Le niveau de protocole applicable (suivant le taux d’incidence) a conduit à un ajustement de la carte : 40 départements où les élèves ont remis le masque en école élémentaire.

Une cinquantaine de classes fermées hier (8 novembre) : chiffre évidemment non significatif vu que c’est le premier jour de reprise.

Sur les capteurs de CO2, appui aux collectivités, afin de financer les collectivités ayant acquis des capteurs entre le 28 avril et la fin de l’année civile (montant forfaitaire de 50€/capteur). Le ministère va transmettre aux syndicats l’instruction écrite qui a été donnée aux académies.

L’avis du SNALC

Il est important d’avancer sur la question des capteurs et sur leur existence réelle en nombre suffisant dans les écoles et établissements. On est une fois encore à gérer à flux tendu quelque chose qui aurait largement pu être anticipé.

En cas de reprise de l’épidémie, il est important d’anticiper sur les niveaux d’indicateurs qui justifieraient de passer au niveau orange, afin de ne pas se retrouver à le découvrir 7 jours avant la mise en place de la mesure.

Enfin, le SNALC aimerait que l’on entame une réflexion à plus long terme sur la capacité à enlever un jour le masque dans les salles de classe, les vies scolaires, etc. (pour les élèves comme pour les personnels). Quelles autres mesures seraient nécessaires pour permettre cela? Peut-on demander aux autorités sanitaires d’entamer une réflexion sur ce point ? En effet, la résilience des personnels comme des élèves a ses limites, et il est nécessaire de proposer une perspective positive.

La vaccination/les personnels

Taux de 1e injection très satisfaisant sur les 12-17 ans : 76,9%. On est au-dessus de 73% sur la vaccination complète. Les centres de vaccination sont moins mobilisés sur les 12-17 ans désormais. Davantage de lycéens que de collégiens vaccinés : l’accent va donc être davantage mis sur les collégiens et sur certains départements où le taux est moins bon.

Pour les personnels, on doit être entre 90 et 95% de première dose, et 90% de vaccination complète.

Sur l’accès au statut vaccinal et virologique : cette mesure n’avait pas été retenue cet été en commission mixte paritaire. Il n’y a pas de listes ou de fichiers, mais cela permet de connaître le pourcentage de vaccinés dans un établissement, ainsi que de ne plus faire reposer le contact tracing sur du déclaratif. Ce sera également très utile si l’on généralise le dépistage « réactif » qui est actuellement expérimenté dans 10 départements.

Suite à la remarque du SNALC, le ministère signale qu’un travail est mené sur la question des sorties et voyages en interministériel (afin de pouvoir lever la contrainte du pass sanitaire).

L’avis du SNALC

Il faut parvenir à gérer la question des sorties et des voyages scolaires, qui sont le plus souvent conditionnés au pass sanitaire, ce qui rend leur organisation compliquée, voire impossible. En termes pédagogiques, c’est pour le SNALC une priorité de parvenir à trouver des solutions concrètes sur ce point.

Sur les masques, d’après nos retours, la majorité des personnels utilise aujourd’hui des masques jetables qu’ils achètent sur leur budget personnel. Il serait également utile de proposer des autotests aux personnels qui le souhaitent (sans forcément revenir à une campagne de distribution massive pour chaque agent).

Important : Le Conseil constitutionnel censure ce jour la possibilité pour les directeurs d’école, les personnels de direction et d’encadrement d’accéder au statut vaccinal des élèves.

La politique de tests/le dépistage

L’augmentation du taux d’incidence envoie un signal sur la question du dépistage.

Avant les congés, 400 000 tests proposés dans le 1er degré, mais taux d’adhésion de 50%. L’objectif est toujours de 600 000 par semaine.

Poursuite des expérimentations sur le dépistage « réactif ». Conclusions vers la fin novembre, afin éventuellement de généraliser le processus. Sur 285 cas traités dans les 10 départements, difficultés à avoir des résultats dans les 48h dans 1/3 des cas. Mais là où cela fonctionne, on a pu éviter des fermetures de classe. La finalité est à la fois d’éviter de fermer des classes, mais aussi de garantir la sécurité sur le plan sanitaire.

Suite à la remarque du SNALC, les études scientifiques sont toujours en cours (une étude en IDF, une autre à Lyon). Les résultats ne sont pas encore sortis : les protocoles scientifiques sont très rigoureux et doivent évidemment être respectés.

L’avis du SNALC

Pour le SNALC, on ne peut pas généraliser le dépistage réactif au vu des éléments présentés pour le moment. On doit avant tout garantir que les tests peuvent systématiquement avoir lieu dans le délai imparti avant de généraliser ce type de dépistage (dont nous ne remettons pas en cause l’efficacité). On voit l’intérêt de ce type de dépistage, notamment dans le second degré, car actuellement, très peu est fait à ce niveau.

Le SNALC renouvelle sa demande d’une campagne de communication sur les tests et leur importance auprès des familles. On n’a toujours pas atteint la capacité de 600 000 tests proposés : c’est anormal.

Le SNALC demande une nouvelle fois où en sont les résultats des études scientifiques menées sur la circulation du virus dans les écoles, collèges et lycées. On manque toujours d’éléments scientifiques fiables en France sur cette question, ce qui n’est plus acceptable après 1 an et demi d’épidémie.

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