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Formation AESH : La circulaire MIN-ASH est arrivée pour l’année 2020-2021

Le Ministère de l’Éducation nationale propose chaque année des formations concernant le champ du handicap, particulièrement riches et complètes. Ces formations, dont les thèmes sont assez variés, se déroulent en général sous forme de stages d’une semaine.

Le Ministère de l’Éducation nationale propose chaque année des formations concernant le champ du handicap, particulièrement riches et complètes. Ces formations, dont les thèmes sont assez variés, se déroulent en général sous forme de stages d’une semaine.

Ces formations s’adressent à différentes catégories de personnels, dont les AESH.

La circulaire pour 2020-2021 vient de paraître.

Ainsi, pour 2020-2021, vous pouvez postuler par exemple sur :

  • Prendre en compte les besoins éducatifs particuliers de l’élève au service de l’accessibilité pédagogique pour tous
  • La surdité, ses conséquences et ses étayages
  • École inclusive et outils numériques au service des apprentissages
  • Enseigner à des élèves présentant des troubles des fonctions cognitives ou mentales
  • Scolariser des élèves présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA)…

Les modalités pour candidater sont précisées dans une note de service éditée par chaque rectorat. Pour plus d’informations, contactez la DSDEN de votre département.

Sachez que ces formations se tiennent sur tout le territoire et sur le temps de travail.

Si vous souhaitez postuler sur une formation qui ne se tient pas dans votre secteur c’est possible. Une fois votre candidature retenue, vous recevrez une convocation qui ouvrira normalement droit à des frais d’hébergement et de déplacement. Il conviendra, le moment venu, de vérifier sur votre convocation que ces dispositions sont bien mentionnées sur la convocation. Il faut également garder à l’esprit que vous devrez avancer ces frais, les remboursements n’intervenant souvent qu’avec plusieurs mois de retard.

Pour cette année, vous devez déposer votre candidature au plus vite, en respectant le calendrier communiqué par votre académie. Sachez que l’administration académique devra renvoyer les dossiers au plus tard le 20 juillet à l’administration centrale. Le calendrier est donc très serré, n’attendez pas pour vous renseigner.

Enfin, si ces formations sont très riches, le SNALC regrette que l’offre faite en particulier pour les AESH soit restreinte, proportionnellement au nombre de stages proposés !

Au SNALC nous pensons que si les AESH étaient mieux informés par leur employeur de l’existence de ce dispositif, ils seraient bien plus nombreux à postuler et l’offre augmenterait en conséquence les années suivantes. N’hésitez donc pas à faire votre demande de participation aux stages MIN-ASH et à en parler à vos collègues.

AESH référent : arnaque ou bon plan ?

Mercredi 3 juin, le SNALC était présent à la première réunion « AESH référent » organisée par la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH) du ministère de l’Éducation nationale dans le cadre du Comité consultatif AESH. L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur un projet d’arrêté fixant les critères d’expérience pour exercer la fonction d’AESH référent.

En effet, l’article 25 de la loi 2019-791 du 26 juillet 2019 a modifié l’article L.917-1 du code de l’Éducation, qui désormais stipule dans son avant dernier alinéa : « Dans chaque département, le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN) désigne, parmi les AESH répondant à des critères d’expérience fixés par arrêté, un ou plusieurs référents chargés de fournir à d’autres AESH un appui dans leurs missions auprès des Élèves en Situation de Handicap (ESH). »

L’arrêté proposé par le ministère est composé de 3 articles, chacun répondant à une finalité.

  • Le 1er article définit les conditions pour être recruté en tant qu’AESH référent, qui sont en fait essentiellement basées sur la durée (au moins 3 ans d’accompagnement au cours des 6 dernières années) et la diversité de l’expérience professionnelle. Les actions de formation suivies dans le champ de l’école inclusive constituent un dernier critère de recrutement. Le SNALC regrette que cette diversité et ces actions de formation retenues soient laissées à l’appréciation des académies, et donc source d’arbitraire.
  • Le 2ème article recense les missions – extrêmement ambitieuses – des AESH référents. Ainsi, les AESH référents devront assurer un appui méthodologique aux AESH, apporter un soutien spécifique aux AESH nouvellement recrutés, contribuer à des travaux de mutualisation de bonnes pratiques et d’outils en matière d’accompagnement, et enfin participer à des actions de formation destinées aux AESH.
    Toutes ces missions sont présentées sans aucune indication sur le temps alloué pour les réaliser, ni sur la rémunération afférente et spécifique à celles-ci. Pour le SNALC, il est inenvisageable qu’une heure d’AESH référent soit rémunérée au même taux qu’une heure d’accompagnement d’ESH, que les contrats des AESH référents n’aient pas une durée de leur service sur 45 semaines et que l’exercice de cette fonction ne s’accompagne pas en plus du versement d’une prime, à l’instar d’autres catégories de personnels assurant des fonctions de tuteur. Enfin, une lettre de mission, d’ailleurs sans mention dans le projet d’arrêté de l’autorité chargée de la rédiger, déterminera les actions prioritaires et le périmètre d’intervention de chaque AESH référent. Là aussi, on risque d’avoir de grandes disparités d’un département à l’autre.
  • Le 3ème article nous renseigne sur les modalités de désignation des AESH référents dans les départements, selon une procédure organisée par le DASEN. Ainsi, sur le terrain, chaque département jouira d’une totale liberté dans la mise en œuvre du mode de recrutement des AESH référents.

Pour le SNALC, ce projet d’arrêté est encore trop flou, incomplet et donc sujet à des interprétations différentes. On imagine aisément, les discriminations et les inégalités de traitement qui découleront de la souplesse de ce texte tant dans le recrutement des AESH référents, que dans leur charge de travail et leur rémunération.
Le SNALC continuera à défendre la fonction d’AESH référent, vue comme une évolution et une reconnaissance des années d’AESH, à condition qu’elle soit définie nationalement, plus protectrice et plus valorisée, notamment financièrement, à hauteur des compétences, formations, et expériences exigées pour l’occuper.

Les AESH, dernière roue du carrose

Depuis l’annonce de la réouverture des établissements scolaires, et à plusieurs reprises, le SNALC avait interpellé le ministre sur les spécificités des missions des AESH et les innombrables difficultés pour ces personnels à reprendre en présentiel à partir du 11 mai en l’absence de protocole spécial AESH.

Alors que le ministre nous avait déclaré oralement qu’il avait le sujet à l’esprit, le ministère publie enfin une fiche intitulée « Protocole sanitaire et missions des AESH pour la reprise dans les écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai ».

Ce document n’est en rien un protocole sanitaire tel que le revendiquait le SNALC.

Le ministère s’est limité à la rédaction d’un document qui revisite, module et rend plus contraignantes encore les missions des AESH, sans protection supplémentaire obligatoire garantissant leur sécurité. Les rares mesures sanitaires spécifiques aux AESH sont laissées au bon vouloir des autorités locales. De plus, ce document n’a été mis en ligne sur le site Eduscol que le lundi 11 mai, timing qui en dit long sur la considération accordée par l’institution aux AESH.

Le SNALC invite tous les AESH qui se retrouveraient dans une situation anormale à le contacter au plus vite