Cette demande concerne majoritairement les parents des enfants autistes. Mais tout n’est pas rose, ni simple pour l’instant.
Du côté de l’Éducation nationale
- Certains recteurs, chefs d’établissement et enseignants se montrent très méfiants. Ceux qui acceptent appartiennent aux académies qui peinent à recruter des AESH.
- Seuls les parents dont les enfants ont une notification d’accompagnement individualisé sont autorisés à faire appel aux AESH privés, d’où une recrudescence très nette des recours auprès de la MDPH pour requalifier les accompagnements mutualisés.
- Lorsque des parents deviennent les employeurs d’AESH, ils peuvent leur imposer un compte rendu quotidien. Une exigence qui est formellement interdite pour les AESH recrutés par l’Éducation nationale.
- Certaines académies ont accepté que des AESH sous contrat avec l’Éducation nationale, soient aussi embauchés sur le temps hors-scolaire par des associations, réduisant de facto les possibilités de mobilité intra PIAL de ces AESH.
Du côté des AESH
- Ils ne sont pas à l’abri d’être recrutés par une famille incorrecte et se retrouveront seuls et sans le soutien du SNALC pour défendre leurs droits.
- Le CDI (pas de CDD, le recrutement des AESH privés ne se fait qu’en CDI) peut être interrompu à tout moment si l’enfant intègre une autre structure, si la famille déménage ou si la MDPH ne reconduit pas l’aide humaine.
- Comme les associations ont, elles aussi, de plus en plus de mal à recruter, elles demandent un « engagement moral » de 1 an vis-à-vis des familles.
- La rémunération horaire brute varie de 12 à 15 euros mais les associations souhaitent du personnel très qualifié : des AESH, des moniteurs éducateurs, des éducateurs spécialisés, des étudiants en psychologie ou futurs enseignants déjà formés aux méthodes ABBA, TEACH… Et lorsqu’ils trouvent des candidats non qualifiés, ils suggèrent aux familles de prendre en charge ces formations spécialisées. Les AESH privés peuvent être payés en CESU lorsqu’ils sont à domicile.