Archives de catégorie : Carrière

Congé parental, disponibilité, temps partiel : comment choisir

Lorsqu’un enfant arrive au foyer après une naissance ou une adoption, ses parents peuvent envisager de réduire leur temps de travail pour lui consacrer plus de temps. Ce choix n’est pas anodin et a des conséquences sur la rémunération, le poste, l’avancement, la retraite… Comprendre les tenants et aboutissants de ces trois formules est donc important.

Le temps partiel de droit peut être accordé jusqu’aux 3 ans de l’enfant ou à l’expiration d’un délai de 3 ans à compter de l’arrivée au foyer de l’enfant adopté. Il est accordé pour une année scolaire et la demande doit être renouvelée chaque année.

Le congé parental est, lui, renouvelable par périodes de 2 à 6 mois jusqu’au 3e anniversaire de l’enfant (ou jusqu’à l’entrée à la maternelle pour les naissances multiples). En cas d’adoption, la durée varie en fonction du nombre d’enfants adoptés et de leur âge.

La disponibilité de droit est renouvelable par périodes de 3 ans maximum, jusqu’aux 12 ans de l’enfant.

S’il est possible de bénéficier d’un congé parental à tout moment pendant la période y ouvrant droit, un délai préalable de 2 mois est à respecter.

La demande de temps partiel de droit peut être faite en cours d’année scolaire à la fin d’un congé de maternité, d’adoption, de paternité et d’accueil de l’enfant, de 3 jours pour naissance ou d’un congé parental.

Lire la suite

Rendez-vous de carrière : votre avis compte

Le SNALC rappelle que le rendez-vous de carrière (RDVC) n’est pas un simple entretien mais un dispositif réglementé ayant un impact direct sur l’avancement de la carrière. La possibilité pour le PE de formuler des observations est un droit trop peu utilisé.

À l’issue d’un RDVC, un compte-rendu d’entretien est consultable au mois de mai sur la plateforme SIAE (I-Prof), dans lequel l’IEN émet une appréciation littérale basée sur une grille de 11 compétences.

Cette appréciation n’est pas totalement irrévocable et des observations peuvent être formulées par le PE surtout si, après lecture, on cherche encore le lien avec la réalité. Selon l’arrêté du 5 mai 2017, article 5, un délai de 15 jours après la notification du compte-rendu permet de faire part d’observations écrites.

Lire la suite

Entre colère et dégoût

Un récent rapport de la Cour des comptes met en lumière l’échec désastreux du système scolaire et le niveau inquiétant des élèves entrant en sixième. Et, comme souvent dans notre ministère, quand on est incapable d’identifier les vraies causes d’un problème, on sort des explications bidon : statut des directeurs d’école, rythmes scolaires soi-disant inadaptés… ces recommandations déconnectées surgissant comme par hasard au moment où le chef de l’État lance une convention citoyenne sur les temps de l’enfant, et donc les rythmes scolaires.

Si ces recommandations de la Cour des comptes ne relèvent pas d’une volonté politique à peine voilée de promouvoir une idéologie en vogue, elles révèlent – et c’est pire – une profonde méconnaissance du terrain éducatif.

Car l’échec scolaire ne dépend absolument pas du nombre de demi-journées passées à l’école, ni d’une organisation administrative prétendument défaillante. Non, cet échec est avant tout le fruit des politiques désastreuses qui se succèdent dans l’Éducation nationale depuis plus de 40 ans.

Dans les années 70, une classe de 30 élèves à l’école primaire n’avait rien de choquant ni d’inquiétant. Selon les anciens, cela fonctionnait. Mais c’est à cette période, avec le lancement du collège unique, que l’idée de différenciation pédagogique a émergé. Si le concept de “pédagogie différenciée” n’a été formalisé qu’en 1974, il ne s’agissait encore que d’expérimentations. Aujourd’hui, le SNALC ne remet pas en question la nécessité de différencier les enseignements, mais il en dénonce les limites. En effet, les conditions d’exercice et d’enseignement en 2025 et la diversité des niveaux des élèves d’une classe ne permettent plus du tout d’assurer une différenciation pédagogique efficiente.

Lire la suite