Le président du SNALC répond aux députés sur le premier et le second degré sur divers sujets.
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Rentrée 2022 : l’heure n’est plus à la concertation !
Les quelques interventions de notre ministre Pap Ndiaye nous alertent et nous font craindre le pire pour l’avenir de l’école.
En 2022, le professorat des écoles n’est pas le plus beau métier du monde : les difficultés de recrutement touchent plus que jamais le premier degré.
Comme notre niveau d’études serait excessif (le CRPE a pourtant été repoussé d’une année par ce même gouvernement), notre ministre remet en doute le niveau d’exigences et de compétences professionnelles que l’enseignement à nos jeunes élèves requiert et participe ainsi lui-même à la dépréciation de notre profession.
La rémunération des PE ne correspond pas à celle d’un cadre A et ils restent d’ailleurs classés en catégorie intermédiaire. Perte du pouvoir d’achat, déconsidération sociétale, conditions de travail dégradées, manque de soutien de la hiérarchie, augmentation du nombre d’élèves en inclusion avec des cas de plus en plus difficiles à gérer, coéducation envahissante… Et on se demande pourquoi le métier n’est plus attractif ?
En ce qui concerne les évaluations d’école, le SNALC y est totalement opposé. Les 108h sont déjà plus que dépassées. Les professeurs des écoles ont bien mieux à faire que s’autoévaluer et subir ensuite une enquête de satisfaction client pour parents, élèves et municipalité, dont les résultats remettront une fois de plus en doute notre professionnalité.
Lire la suiteDévaloriser pour mieux recruter ?
La revalorisation indiciaire du 1er juillet 2022 est certes appréciable mais ce n’est pas le rattrapage salarial qui nous est dû, et celle-ci ne compense en rien la dévalorisation constante – et à différents niveaux – de notre profession.
Lors de son audition à l’Assemblée nationale le mardi 2 août 2022, le ministre de l’Education nationale, jusque-là peu prolixe, dut répondre à plusieurs questions relatives à l’attractivité du métier.
Sa réponse fut en partie une inquiétante interrogation, remettant en question le fait de recruter à BAC +5 pour le professorat des écoles. En effet, repousser le CRPE à la fin du Master 2 n’a pas arrangé le problème de l’attractivité, mais douter de l’intérêt d’un BAC+5, c’est ouvrir la porte à une baisse du niveau de recrutement, risquer de créer une nouvelle catégorie de PE (pour ne pas dire sous-catégorie) et ainsi ne pas avoir à augmenter les salaires, si ce n’est oser revenir sur l’égalité indiciaire entre certifiés et PE. Par ailleurs, douter de la nécessité de recruter à niveau M2, ne serait-ce pas une manière douce de faire avaler la pilule – aux parents d’élèves – du recours exponentiel à la contractualisation pour garantir un « enseignant » devant chaque classe ?
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