Archives de catégorie : Carrière

La transformation progressive des enseignants spécialisés en personnels-ressources

Depuis la transformation du CAPA-SH en CAPPEI, la logique pour les enseignants spécialisés intervenant en classes ordinaires (coordinateurs d’Ulis, enseignants du RASED, enseignants des classes externalisées des ESMS, et tous à terme) est de les transformer en personnels-ressources. Cette logique qui apparaît dans les textes réglementaires du CAPPEI assigne comme mission, entre autres, aux enseignants spécialisés d’être des personnels-ressources pour les enseignants qui ne sont pas spécialisés et qui accueillent et scolarisent des élèves en inclusion dans leur classe.

Il est logique que les enseignants spécialisés apportent leur concours à leurs collègues. C’est ce qui se pratique déjà depuis longtemps. On ne manquera pas de rire jaune en pensant aux RASED qui ont été peu à peu réduits – voire détruits – et qui assuraient ce rôle dans les écoles. Cette logique se veut maintenant généralisée à tous les enseignants spécialisés et vise plus particulièrement les collègues exerçant en Ulis.

Si cela semble logique et évident, les professeurs des écoles n’ont heureusement pas attendu le ministère pour échanger, travailler ensemble, s’entraider. Mais ici, c’est d’une transformation qu’il s’agit. En effet, le ministère pousse de plus en plus à ce que les élèves d’Ulis soient en inclusion dans leur classe d’âge, le coordinateur jouant alors un rôle de superviseur et de conseiller pour les collègues incluant les élèves. Une évolution qui, pour le ministère, en collège, semble pouvoir aller jusqu’à ce que les élèves soient constamment inclus dans les classes ordinaires, le coordinateur n’enseignant plus ou presque plus, conseillant et intervenant alors auprès des autres enseignants. L’évolution sémantique de « classe Ulis » à « dispositif Ulis » n’est pas anodine pour le SNALC.

Lire la suite

Mouvement intra-départemental 2025 dans le premier degré

Chaque académie (ou département pour le 1er degré) a ses propres règles, son propre barème.

Pour bénéficier des meilleurs conseils pour votre mutation, vous devez absolument prendre contact au plus tôt avec les responsables du SNALC de l’académie de votre demande de mutation intra.

Les grandes lignes

Le mouvement intra-départemental offre chaque année aux professeurs des écoles qui le désirent l’opportunité de changer de poste au sein de leur département d’affectation. Les finalités sont multiples et parmi celles-ci figurent la possibilité de se rapprocher de son domicile afin de diminuer ses trajets quotidiens ou de voir si l’herbe est plus verte ailleurs, mais aussi celle de changer de nature de support, que ce soit en termes de niveau (maternelle ou élémentaire) ou, pourquoi pas, de demander un poste de nature différente, comme un poste de remplaçant, un poste spécialisé ou une direction d’école.

Il n’est pas aisé de faire les bons choix et l’écheveau des possibles est d’une lecture difficile pour les non-initiés. Se télescopent les besoins liés à la géographie et les envies de changements pédagogiques. À chacun de pondérer ses vœux en les ordonnant avec logique et selon les nécessités qui lui appartiennent. Cela requiert de lister et d’ordonner les priorités inhérentes aux impératifs de la vie ou au désir d’évolution de carrière avant de pouvoir classer les vœux qui en sont la projection.

Si le mouvement peut être synonyme de changement volontaire, il est aussi et surtout synonyme d’affectation et de changement imposés. Après l’année de stage ou après une mesure de carte scolaire par exemple, la participation au mouvement intra-départemental est obligatoire. Et dans ce cas, la formulation des vœux ne doit pas se faire à la légère.

Adopter une stratégie permet d’une part d’éviter les erreurs qui conduisent par exemple à l’obtention d’un vœu non désiré (appartenant à un vœu groupe dont on n’aurait pas fait lecture dans le détail) et d’autre part d’élargir son panel de vœux pour couvrir un plus grand territoire ou des postes de nature variée. Ainsi, les participants obligatoires doivent veiller à ne pas demander ce qu’ils ne veulent surtout pas obtenir. En revanche, restreindre exagérément le nombre de vœux peut conduire à une affectation non souhaitée. Une balance à peser, soupeser et penser.

Lire la suite

Un peu de décence, serait-ce trop demander ?

L’heure du bilan a sonné. Mais l’heure du mea culpa est dépassée. Juste avant des élections présidentielles, les excuses publiques ne sont plus acceptables.

À défaut d’avoir obtenu le respect, notre profession a gagné du mépris. C’est pourquoi le SNALC suggère, à l’avenir, un minimum de décence dans les déclarations médiatiques.

On nous avait promis une revalorisation salariale historique : elle est inexistante et insignifiante pour la plupart des professeurs. C’est pourquoi le SNALC a appelé à la grève interprofessionnelle du 27 janvier 2022. Les paillettes dans notre vie, ce n’est pas pour demain.

On nous avait promis un comité d’entreprise : on nous a concocté Préau, association pour laquelle il faut d’abord débourser 10 euros, pour chaque année scolaire.

Les professeurs connaissent enfin la prise en charge par leur employeur d’une partie de leur mutuelle, à hauteur de 15 euros. Mais avec l’augmentation au 1er janvier de la cotisation mutuelle, ces 15 euros sont déjà bien entamés.

On attendait du respect de la part d’un ministre qui se qualifiait lui-même de ministre des professeurs. A la place, nous avons été traités d’absentéistes… et nous avons été accusés de faire grève contre un virus ! Rappelons également que les périodes de confinement et d’enseignement en distanciel ont même parfois été (malencontreusement ?) qualifiées de « vacances ».

On nous avait promis la prise en compte de notre souffrance au travail : mis à part le développement des RH (une personne de proximité à contacter) sur le terrain la situation est de pire en pire. Et nos directeurs et directrices d’école qui ont tant espéré un allègement des tâches sont devenus de mini ARS, sans aucun jour de déconnexion.

Lire la suite