Archives de catégorie : Carrière

D’enseignant spécialisé à personnel ressource : vers la fin de l’ASH ?

Depuis la réforme du CAPPEI en 2017, une logique de transformation des enseignants spécialisés en personnels ressources se met en place. Pour rappel, le SNALC s’est opposé à cette évolution et a voté contre le CAPPEI et la logique du tout inclusif. Le ministère suit des recommandations internationales et la pression du ministère de la Santé qui trouve que le spécialisé coûte trop cher et commence à transformer les plateaux techniques en SESSAD mobiles. Un certain nombre d’élèves d’IME et d’ITEP sont renvoyés vers les écoles, les hôpitaux n’ayant plus les moyens de prendre en charge tous les élèves ayant des troubles psychiatriques. En conséquence, on demande aux écoles d’accueillir des élèves avec des difficultés de plus en plus importantes, une scolarité en école coûtant deux à cinq fois moins cher qu’une scolarité en IME, ITEP ou à l’hôpital.

Les inspecteurs cherchent donc à mobiliser des moyens pour gérer la situation. Or, la légitimité des enseignants spécialisés vient de leur pratique en classe, face à des élèves à besoins particuliers. Le SNALC est opposé à les voir devenir personnels ressources. Ce n’est pas ce que nous voulons, ce n’est pas ce dont ont besoin les élèves, et les collègues des classes « ordinaires » vont très vite remettre en cause les enseignants spécialisés si les choses évoluent dans ce sens.

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PPCR : la prise de conscience

Au moment où les enseignants ont besoin d’être reconnus à leur juste valeur, humaine et financière, connaissant la charge de travail qui leur incombe et les difficultés relatives aux mesures sanitaires successives, il est plus que temps de leur octroyer une reconnaissance. Le SNALC pense qu’une reconnaissance financière serait la bienvenue : or depuis juillet 2016 et février 2017, dates des deux revalorisations risibles du point d’indice de 0,6%, plus rien de concret !

En 2021, le SNALC ne peut que dénoncer les ravages du PPCR qui est loin d’être entré dans les moeurs. Beaucoup de PE ne se rendent compte qu’aujourd’hui de son impact direct sur leur rémunération à venir; ils sont bien évidemment furieux et ne peuvent se résoudre à ce que la potentialité d’avancement soit limitée par des quotas. Seulement 30% des professeurs des échelons

La grille d’avancement à la classe normale ne valorise l’investissement que sur 2 échelons. La possibilité de passage à la hors-classe, elle, est inféodée à un 3ème (et dernier) rendez-vous de carrière dont l’avis définitif ne manque pas de décourager à la fois les moins bien lotis et les plus investis.

Le SNALC vous rappelle que les avis sont pérennes. Formuler un recours est possible, aussi ne faut-il pas tarder pour le faire : vous avez un délai de 30 jours francs suivant la notification de l’appréciation finale pour exercer un recours gracieux auprès du DASEN, puis en cas de refus de sa part ou de non réponse qui équivaut administrativement à un refus, un second délai de trente jours pour effectuer une saisine de la CAPD.

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Médecine de prévention : changer le pansement plutôt que penser le changement

Le problème notoire du manque de médecins de prévention et par là-même l’absence d’une réelle médecine du travail perdurent. C’est pourquoi notre ministère a mis en place en janvier 2021 de nouvelles mesures en faveur de la santé des personnels. Ces mesures, censées être « expérimentales », retiennent vivement l’attention du SNALC. En effet, si l’effort est louable, les moyens mis en œuvre restent des plus limités et certains nous laissent pantois.

Trois axes principaux sont ainsi visés :

  • Un appui dans l’accès aux soins,
  • L’amélioration de l’offre de soins en santé mentale,
  • Le développement de la santé au travail.

Un appui dans l’accès aux soins

Les enseignants concernés par cette mesure seront prioritairement ceux qui sont dépourvus de médecin traitant ou rencontrant des difficultés d’accès à des médecins spécialistes.

Ainsi, l’accès à des centres médicaux et dentaires avec un grand choix de consultations en médecine générale, médecine spécialisée et en soins et chirurgie dentaire sera développé. Ces prestations seront délivrées sans reste à charge pour les professeurs des écoles, dans le cadre d’un panier de soins pour l’optique, l’audition, l’orthodontie et l’implantologie dentaire.

L’initiative est intéressante mais elle se limite malheureusement aux seules académies de Créteil, Lyon, Nancy-Metz, Nice, Paris, Strasbourg et Versailles.
Pour les autres, il faudra se contenter d’un accès privilégié à la téléconsultation.

Cependant, même si la téléconsultation a connu un formidable essor en ces temps de pandémie, les possibilités de l’écran atteignent vite leurs limites lorsqu’il s’agit de traiter une rage de dents par exemple…

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