Depuis l’article que nous avons consacré à la future réforme des retraites et où nous nous inquiétions déjà du sort probable des professeurs, M. DELEVOYE, haut-commissaire aux retraites, a dévoilé une partie de la future réforme. Force est de reconnaître que nous ne nous étions pas trompés, hélas !
Dans le système actuel si désolant qu’il puisse être, les fonctionnaires savent pendant leur période d’activité quel montant de pension ils recevront car ils savent combien d’années ils doivent travailler et quand ils pourront partir en retraite s’ils veulent échapper à la décote ou s’ils peuvent espérer bénéficier d’une surcôte. De même, ils savent que c’est l’État qui leur paye non seulement leurs traitements pendant qu’ils sont en activité, mais aussi leurs pensions une fois qu’ils sont à la retraite. Actuellement, cette contribution se monte à 74% car contrairement à ce que l’État leur fait croire en « retenue pour pension civile» (actuellement une retenue de 10,56% tous les mois) les fonctionnaires ne versent rien pour «la pension civile». Ce qu’on leur «retient» reste dans le budget général de l’État.
Dans le système qui se prépare, les fonctionnaires sauront seulement quelle sera la valeur d’acquisition du point, mais ils ne sauront en aucun cas quelle valeur de service aura le point à la fin de leur carrière.
Ils ne sauront pas davantage à quel âge il serait souhaitable de partir, puisqu’ils ne pourront pas savoir quel montant de pension ils pourront toucher. En revanche, ils sauront combien on leur retient tous les mois pour la retraite des personnes qui sont à la retraite, puisque le système par répartition continuera d’exister. On devine inévitablement que le montant des pensions risque d’être réduit.
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