Archives de catégorie : Carrière

Les fonctionnaires dans le viseur du gouvernement

Comme on le sait, à l’orée de l’année 2019, le gouvernement a annoncé son intention de réformer les retraites, mais aussi la fonction publique et l’assurance chômage. Nous avons déjà longuement évoqué les questions posées par la future réforme des retraites; a priori, l’assurance- chômage n’est pas le problème le plus urgent pour les fonctionnaires. Mais, en tant que fonctionnaires, nous sommes directement concernés par les projets gouvernementaux.

Officiellement, le président de la République veut supprimer 120 000 postes dans la fonction publique. La loi de finances 2019 votée en novembre dernier en a supprimé 5764 et nous venons de voir déjà les conséquences pour la seule Éducation nationale. S’il veut aller jusqu’au bout de sa promesse, il devrait en supprimer 110.000 d’ici la fin du quinquennat : l’on voit déjà l’énormité du problème.
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Enseignants : joyeux Noël!

Le SNALC a bien pris connaissance de la volonté gouvernementale visant à ce que le maximum de salariés perçoivent une prime de fin d’année. Il s’en félicite. L’État étant le premier employeur de France, il ne fait aucun doute qu’il sera le premier à appliquer à ses propres agents la mesure qu’il préconise.

Cela dit, le SNALC a arrêté depuis longtemps de croire au père Noël, et sait bien que les enseignants et les autres personnels de l’Éducation nationale n’auront strictement rien. Nous serons une fois de plus les dindons de la farce.

Certes, le pouvoir d’achat des enseignants est une préoccupation constante de notre ministère : ce sujet est au centre du discours ministériel depuis au moins 2012. Mais ces mots ne sont jamais suivis d’effets.

Le SNALC dénonce le déclassement constant des enseignants, qui n’ont jamais été aussi proches du SMIC. Ce n’est pas en imposant des heures supplémentaires pour dissimuler des suppressions de postes qu’on revalorise un métier.
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Les fonctionnaires : grands perdants de la future réforme des retraites

Depuis l’article que nous avons consacré à la future réforme des retraites et où nous nous inquiétions déjà du sort probable des professeurs, M. DELEVOYE, haut-commissaire aux retraites, a dévoilé une partie de la future réforme. Force est de reconnaître que nous ne nous étions pas trompés, hélas !

Dans le système actuel si désolant qu’il puisse être, les fonctionnaires savent pendant leur période d’activité quel montant de pension ils recevront car ils savent combien d’années ils doivent travailler et quand ils pourront partir en retraite s’ils veulent échapper à la décote ou s’ils peuvent espérer bénéficier d’une surcôte. De même, ils savent que c’est l’État qui leur paye non seulement leurs traitements pendant qu’ils sont en activité, mais aussi leurs pensions une fois qu’ils sont à la retraite. Actuellement, cette contribution se monte à 74% car contrairement à ce que l’État leur fait croire en « retenue pour pension civile» (actuellement une retenue de 10,56% tous les mois) les fonctionnaires ne versent rien pour «la pension civile». Ce qu’on leur «retient» reste dans le budget général de l’État.

Dans le système qui se prépare, les fonctionnaires sauront seulement quelle sera la valeur d’acquisition du point, mais ils ne sauront en aucun cas quelle valeur de service aura le point à la fin de leur carrière.

Ils ne sauront pas davantage à quel âge il serait souhaitable de partir, puisqu’ils ne pourront pas savoir quel montant de pension ils pourront toucher. En revanche, ils sauront combien on leur retient tous les mois pour la retraite des personnes qui sont à la retraite, puisque le système par répartition continuera d’exister. On devine inévitablement que le montant des pensions risque d’être réduit.
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