Archives de catégorie : Direction

Direction d’école : Micro évolution du PPMS

L’article 6 de la Loi Rilhac a acté des changements concernant la rédaction du PPMS (Plan Particulier de Mise en Sureté) et des responsabilités qui en découlent. Les décrets d’application sont en préparation au ministère qui a récemment consulté l’ensemble des organisations syndicales afin de finaliser le texte.

Certains éléments vont dans le bon sens. Il n’existera plus qu’un seul document unique : les risques majeurs et attentat-intrusion sont fusionnés. L’élaboration d’un PPMS relèvera de chaque DSDEN en partenariat avec la commune, le directeur n’ayant plus qu’un avis consultatif à ce stade.

Mais « élaboration » n’est pas « actualisation ». A part pour un nouvel établissement, cette dernière mesure n’aura donc aucun impact sur les anciens PPMS déjà rédigés et validés. Et pourtant, avec cet article, le ministère se félicite de l’allègement des tâches de direction ! La mise à jour des annuaires, la remontée des exercices de simulation, le recensement des nouveaux éléments matériels et humains etc., toute cette gestion, ce travail du quotidien n’est nullement allégé.

Le déclenchement (et la fin !) de l’alerte relève toujours de la seule autorité du directeur. En cas d’erreur d’appréciation, il sera facile de trouver un responsable. Le SNALC vous conseille fortement de toujours contacter la cellule de crise pour prendre conseil sur l’activation ou la désactivation du PPMS.

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La nouvelle formation des directeurs

L’article L 411-2 du code de l’éducation modifié par la loi Rilhac change les règles de recrutement et de formation pour les directeurs d’école. Pour être inscrit sur la liste d’aptitude, il faut justifier de trois années d’enseignement (ou avoir au moins un an d’exercice de la fonction) et surtout, avoir désormais suivi une formation.

Le SNALC se félicite que celle-ci intervienne avant la prise de poste et non plus pendant. Bien souvent, les directeurs submergés par leurs nouvelles missions, étaient envoyés en stage à la rentrée, au plus mauvais moment. Malheureusement, cette nouvelle formation n’a pas entièrement lieu pendant la classe. Certains départements la dispensent sur plusieurs mercredis ou… sur les vacances ! Le décret 2019-935 permet d’attribuer une allocation si une formation est effectuée sur ce temps.

Pour le ministère, le gain est double : tout d’abord, les DSDEN font des économies de remplacements sur le temps scolaire ; ensuite, en proposant cette procédure, le ministère souhaite visiblement tester la motivation voire l’allégeance des personnels. Un enseignant qui refuserait d’aller se former pendant les vacances serait immédiatement (re)marqué.

Entre les missions qui s’accumulent, les responsabilités de plus en plus contraignantes et maintenant la formation hors temps scolaire, le SNALC doute fort que cette réglementation puisse créer des vocations pour la direction d’école.

Le SNALC a mis en place un site « spécial direction d’école » : https://dirlo.org/

N’hésitez pas à vous y inscrire pour y trouver des informations précieuses ou bien pour nous faire part de vos éventuelles remarques.

Concertations locales : le pire de la start-up Éducation

La démarche « faire notre école ensemble » est lancée !
Et accrochez-vous au pinceau, on va enlever l’échelle. Ça va secouer.

Le SNALC a lu, très attentivement, le guide intitulé « Notre école, faisons-la ensemble » et d’autres documents qui l’accompagnent sur la page Eduscol dédiée mais nous reviendrons sur lesdits documents un peu plus tard.

Concentrons-nous pour l’heure sur le fameux guide qui cadre les fabuleuses concertations que doivent ou peuvent – on ne sait plus très bien – mener les équipes.

En premier lieu, ce ne sont pas vraiment les équipes, stricto sensu, qui vont se concerter. Il va falloir échanger avec les familles, les élèves et les partenaires sous la houlette du directeur d’école ou du chef d’établissement qui pourra bénéficier de l’appui d’une équipe académique pour l’aider à organiser les débats.

L’objectif de tout ce barnum ?

Bâtir des projets pour avoir des financements. Oui, telle une myriade de petites start-ups, les écoles, les collèges et les lycées vont devoir vendre du projet pour lever des fonds. Avec pour finalités, la réussite de l’élève, la lutte contre les inégalités et le bien-être une nouvelle fois de l’élève.

Donc, si l’on résume à grands traits, il va falloir se concerter avec nos clients, d’éventuels investisseurs extérieurs avec nos PDG et des représentants de la maison mère pour que nos filiales obtiennent des budgets leur permettant de fonctionner et de remplir leurs missions.

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