Le 29 octobre 2020, la nouvelle est tombée. La situation sanitaire impose le masque dès 6 ans à l’école. Les enseignants, connaissant bien leurs élèves et les difficultés de porter un masque toute la journée, ont immédiatement tiré la sonnette d’alarme.
Dispositif efficace ?
Entendons-nous bien. Le SNALC ne remet pas en cause l’utilité du port du masque pour les élèves afin de réduire la propagation virale, le système hospitalier implosant. En revanche, nous pouvons questionner le choix qu’a fait le ministère de ne pas accompagner ce port du masque d’autres mesures.
Si, sur le papier, le port du masque pour tous semble efficace, les PE savaient que cette mesure serait difficilement applicable à l’école. Comment imaginer que des enfants de 6 ans pourraient supporter le masque à longueur de journée, y compris pendant les récréations ?
Comment imaginer qu’à aucun moment ils ne le toucheraient, ne le retireraient, ne le perdraient ? Les enfants sont incapables de porter durablement et correctement le masque. Leurs erreurs anéantissent les effets d’un port de masque rigoureux. Même avec bonne volonté et pédagogie, nous ne pouvons pas empêcher les plus jeunes de toucher et retirer un masque qui les gêne, les gratte, les irrite. Par ailleurs, il est impossible d’aider nos élèves en manipulant leurs masques, au risque d’être contaminés ou de contaminer l’enfant.
Mais là encore, ce n’est qu’une partie du problème. Car au lieu de faire classe, nous devons nous occuper des masques oubliés, perdus, volés, échangés, tombés par terre, trop petits, trop grands, déchirés, mal portés… et de toute la communication envers les parents qui en découle.