Alors que le ministre de l’Éducation nationale tente d’interdire l’usage des portables dans l’enceinte des structures scolaires, les objets dits de surveillance y pénètrent discrètement mais assurément. Je ne peux pas me retenir de vous faire partager une anecdote qui nous fera réfléchir sur l’avenir de notre profession. Les faits qui suivent sont réels.
Ce matin-là, un père d’élève contacte la direction d’école pour un motif orwellien : il ne parvient pas à géolocaliser sa fille en classe ! En effet, le brave homme lui a mis une montre GPS au poignet pour mieux la tracer. La directrice est serviable – il va sans dire qu’elle n’a que ça à faire et doit s’incliner sous l’injonction de « bienveillance » – et face à l’incongruité de la requête, lui propose de se rendre dans la classe pour tenter de géolocaliser sa fille, à l’ancienne. Rien de tel que les bonnes vieilles méthodes.
Après une brève recherche, le fait est avéré : la fillette est effectivement en classe, parmi les siens. Au travail, elle a tout simplement volontairement éteint sa montre. Un sourire à la commissure des lèvres indique clairement qu’il ne s’agit en rien d’un acte manqué mais d’une tentative intentionnelle et affirmée de rébellion de la préadolescente. Effronterie secrètement savourée par la directrice admirative.
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