Archives de catégorie : SNALC Nice

PACTE : To sign or not to sign?

Le SNALC n’est pas là pour faire une chasse aux sorcières à l’encontre de ceux qui décideraient de signer le Pacte.

Mais nous vous appelons clairement à ne pas vous engager dans cette voie.

Voici pourquoi.

Le PACTE fonctionne par briques, ou ensemble de missions. Une brique vaut 1250 €.

D’aucuns peuvent se dire : « Je fais déjà des missions qui relèveront du PACTE. Donc, je signe et ce que je fais sera enfin reconnu. ».

Là, le SNALC tient à vous mettre en garde.

Si vous lisez bien le dossier de presse envoyé par le ministère, vous verrez que ni la coordination de discipline, ni d’autres missions que nous faisons déjà ne sont présentes.

Voyons les briques présentées :

Un premier ensemble de missions portera sur des activités pédagogiques en présence des élèves. Le volume horaire des missions de face-à-face pédagogique : = 18 heures pour le remplacement de courte durée (professeurs du 2d degré) et les sessions hebdomadaires de soutien ou d’approfondissement en français ou en mathématiques en classe de 6e (professeurs des écoles) = 24 heures pour les autres missions.

Lire la suite

Le budget 2023 explose-t-il vraiment le score ?

Les effets d’annonce sont quotidiens en 2022. Et l’un des plus prisés est sans conteste la promesse de revalorisation salariale. La dernière en date serait de l’ordre de l’« historique », dépassant tout ce qui a été fait jusqu’alors… Réellement ?

Une hausse historique ?

Gabriel Attal, le Ministre des Comptes Publics, a précisé dans une interview accordée aux Echos le 8 août 2022 que le budget 2023 pour l’État serait de 339 milliards d’euros, ce qui occasionnerait pour les ministères de l’Éducation nationale, du Travail et des Solidarités une hausse de 12,5 milliards d’euros, soit une augmentation budgétaire qualifiée d’inédite de 11,4%. Cela se traduirait, pour la seule Éducation nationale, par une « hausse historique » et « sans précédent » des crédits de l’ordre de 3,6 milliards d’euros. Ainsi, le projet de loi de finances prévoit de faire passer le budget de 56,5 milliards d’euros de 2022 à 60,2 milliards en 2023. Et cela serait utilisé pour augmenter le salaire des enseignants…

On se calme. Rappelez-vous ce qu’il avait annoncé précédemment :« l’engagement du président de la République de la poursuite de la hausse des salaires sera tenu et aucun enseignant n’entrera dans la carrière à moins de 2 000 euros nets. » Autrement dit : les enseignants en poste n’en verront probablement pas la couleur. Mais, allez-vous me dire : le traitement d’un débutant ne peut pas dépasser celui d’un professeur des écoles en poste depuis des années ? Effectivement. Sauf que le salaire des débutants pourrait être constitué d’un traitement inférieur aux professeurs des écoles en poste, auquel s’ajouteraient des primes pour arriver aux alentours des 2000 euros. Joli tour de passe-passe pour ne pas sortir du cadre légal en ne revalorisant que les débutants à des fins d’attractivité, en ces temps de pénurie du recrutement.

Encore une fois, il s’agit donc là d’un effet d’annonce que l’on ne peut que mettre en perspective avec les difficultés de recrutement traversées par la profession.

Lire la suite

Évaluation d’école : à quelle sauce allons-nous être mangés ?

La loi du 26/07/2019 pour une École de la Confiance a créé le Conseil d’évaluation de l’École. L’évaluation d’école devient donc une réalité malgré le rejet de la majorité des équipes enseignantes.

Ce dispositif d’abord expérimenté dans quelques écoles sera généralisé et obligatoire dès la rentrée 2022.
En ce sens, chaque année 20% des écoles feront l’objet d’une telle évaluation soit de façon individuelle soit par regroupements pour les petites écoles, l’idée étant d’évaluer l’école dans son ensemble et non les personnes qui la composent de façon individuelle.

Cette évaluation aura lieu tous les 5 ans. C’est « l’autorité académique [qui] établit annuellement la liste des écoles évaluées sur la base de critères explicités ».

Bien entendu l’objectif tout en bienveillance de ce processus n’est autre que de permettre, selon les dires de l’administration, une plus grande réussite des élèves. Mais sur quels critères ? N’est-il pas toutefois utopique de penser que celle-ci dépend uniquement de la modification des pratiques des enseignants?

Nous viendrait-il à l’idée de remettre en cause le fonctionnement d’un cabinet médical lorsqu’un patient n’est pas guéri d’une maladie ? Bien sûr que non… Il est tellement plus facile de mettre en cause le fonctionnement des enseignants plutôt que de leur faire confiance en leur donnant les moyens de travailler (baisser les effectifs, alléger la charge administrative, soutenir les enseignants pour éviter la fatigue qui vire de plus en plus à l’épuisement…)

Lire la suite