Archives de catégorie : Snalc

CTM du 28 juin 2022: déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Au vu de l’urgence de la situation, de la crise des recrutements et du déclassement salarial et social des personnels, le SNALC attend des actes et non des discours. C’est pourquoi il s’applique aujourd’hui à lui-même ce qu’il vous demande d’appliquer, et restreint sa déclaration à l’essentiel, i.e. à des demandes d’actions les plus synthétiques possibles :

  • un rattrapage salarial qui concerne tous les personnels, sans contreparties et sans pacte (depuis Faust, le SNALC évite les pactes) ;
  • pas de blabla automnal. Les collègues ont autre chose à faire que de subir une énième concertation/consultation quand votre ministère dispose de toutes les données et de toutes les analyses sur les conditions de travail, le climat scolaire, la gestion de l’inclusion et des AESH, ou encore les problèmes causés par les réformes structurelles du précédent quinquennat (et de ceux d’avant)…

… Et c’est déjà pas mal. Vous pourrez bien évidemment trouver l’ensemble des revendications du SNALC auprès de ses représentants, et aussi auprès des personnes qui vous entourent, qui les connaissent normalement bien (mais demandez-nous quand même directement : c’est encore le plus sûr).

Merci de votre attention, et plus encore merci de préciser vos intentions, qui ne sont pas encore très claires dans votre dernière interview — voire qui sont parfois étonnantes au regard du fonctionnement réel d’un établissement scolaire.

Jean-Rémi GIRARD,
président du SNALC

Le mot du président : l’école du présent

Le temps politique et le temps éducatif sont fort différents. De même, la communication politique est parfois très éloignée de l’action politique réellement menée.

Si le SNALC entend que le calendrier politique présente des contraintes, il n’en demeure pas moins que la com’ devrait être fondée sur l’intérêt général et le réel, et non sur une vision court-termiste, électoraliste, voire je-m’en-foutiste.

Ainsi, c’est bien le politique lui-même qui avait annoncé un dégel du point d’indice avant l’été. Pour le SNALC, il n’y a pas à se réjouir de quelque chose qui nous est dû et a vocation à être un mécanisme mathématique automatique ; il y a en revanche à dénoncer le gel de ce même point d’indice pendant le quinquennat précédent. Quant à la temporalité annoncée, le réel nous montre bien qu’elle était parfaitement fantaisiste. Nous rappelons que si le dégel du point d’indice est nécessaire pour tous les agents, il est à lui seul insuffisant pour obtenir le rattrapage salarial dont les personnels de l’Éducation nationale ont besoin. C’est pourquoi notre syndicat a fait de la question salariale sa priorité depuis le début, a travaillé à des scénarios valables de revalorisation depuis des années, scénarios dont le ministère dispose sur sa fameuse table des négociations, mais qu’il n’a visiblement pas lus quand on voit la farce qu’ont été la prime d’attractivité et la prime informatique.

Il en va de même sur la gestion des ressources humaines. Alors que l’administration a tenté de la développer lors du quinquennat précédent, avec les résultats qu’on connaît, la com’ est devenue folle. Le SNALC a été consterné du battage médiatique organisé autour du « job dating » par l’académie de Versailles (précédée par Toulouse et suivie par Amiens) qui, non contente d’intensifier son recours à une précarité institutionnalisée, s’en est félicitée, arguant du succès de l’opération. Il faut quand même avoir renoncé à tout semblant d’éthique pour vanter « ce résultat si positif » (je cite la rectrice). Nos nombreuses interventions médiatiques sur le sujet ont permis de rétablir la réalité de la crise des recrutements et du système tout entier, crise que le nouveau ministre lui-même reconnaît, et dont la première cause est pour lui la rémunération. Comme on dit dans le jargon : nous avons enfin un diagnostic partagé, mais cela ne présage en rien du fait que nous allons tomber d’accord sur la politique salariale future.

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Comité technique ministériel du 8 juin 2022 : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les membres élus du comité

Le temps politique et le temps éducatif sont fort différents. De même, la communication politique est parfois très éloignée de l’action politique réellement menée. Si le SNALC entend que le calendrier politique présente des contraintes, il aimerait que la com’ soit davantage fondée sur l’intérêt général et le réel.

Ainsi, c’est bien le politique lui-même qui avait annoncé un dégel du point d’indice avant l’été. Pour le SNALC, il n’y a pas à se réjouir de quelque chose qui nous est dû et a vocation à être un mécanisme mathématique automatique ; il y a en revanche à dénoncer le gel de ce même point d’indice pendant le quinquennat précédent. Quant à la temporalité annoncée, le réel nous montre bien qu’elle était parfaitement fantaisiste. Le SNALC rappelle que si le dégel du point d’indice est nécessaire pour tous les agents, il est à lui seul insuffisant pour obtenir le rattrapage salarial dont les personnels de l’Éducation nationale ont besoin.

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