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Le SNALC porte la parole des personnels auprès du ministre

Le SNALC a été reçu en audience par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, ce mercredi 25 mai.

Le SNALC a bien évidemment porté la parole et les revendications des personnels. Nous avons rappelé l’urgence d’un rattrapage salarial sans contreparties et la nécessité d’une amélioration des conditions de travail. La crise actuelle des recrutements est un signe majeur, et le ministre ne peut poursuivre la politique menée sous le quinquennat précédent, qui a contribué à l’aggraver.

Le SNALC a donc défendu, entre autres, une remise à plat des réformes du bac et des trois voies du lycée, l’abandon des PIAL au profit d’une politique de l’inclusion humaine et non budgétaire, l’arrêt d’une gestion tournée vers la com’ pour un retour à un dialogue social qui prenne enfin prioritairement en compte la souffrance des personnels, et qui se fasse dans la transparence, notamment sur la mobilité et les promotions.

Le SNALC a également demandé des précisions sur les annonces de campagne faites par Emmanuel Macron et sur les dossiers urgents du moment. Nous n’accepterons pas que soient créées deux catégories d’enseignants via un « pacte » synonyme de « travailler plus pour gagner plus » ; nous serons vigilants sur les décrets d’application de la loi Rilhac sur la direction d’école comme sur la « demi-journée entreprise » annoncée au collège ; nous voulons que la réforme du lycée soit revue de façon structurelle, et non traitée par des rustines comme celle des 1h30 de mathématiques en première générale à la rentrée 2022.

Le SNALC jugera le ministre sur ses actes, sans procès d’intention. Nous sommes imperméables à la câlinothérapie et ne nous fions qu’aux actions, aux textes et aux chiffres, notamment ceux en bas à droite des fiches de paye.

Contact pour le SNALC
Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC, president-national@snalc.fr , 06 16 72 86 56

Concours enseignants : l’heure est grave

Les résultats de l’admissibilité aux concours enseignants sortent et le SNALC ne peut que constater le marasme que le ministère souhaitait dissimuler en refusant de communiquer le nombre d’inscrits.

Les candidats admissibles en mathématiques ne suffisent même pas à couvrir les postes ouverts. D’autres concours connaissent le même sort, à l’instar du CRPE ou du CAPES d’allemand.

Après avoir retenu les informations, après avoir tout fait pour rendre le métier d’enseignant de moins en moins attractif et après avoir réformé le contenu et la place du concours, le ministère continuera-t-il son travail de destruction de l’École ?

Le SNALC exige un rattrapage salarial sans contrepartie de tous les professeurs. Pour commencer à retrouver de l’attractivité, notre métier ne doit plus être un symbole de déclassement.

Le SNALC exige une remise en cause de la réforme Blanquer qui a engendré des concours repoussoirs.

Évaluations d’écoles et d’établissements : de grandes divergences et des désespérances

Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons comment doivent se passer ces évaluations et quel but elles sont censées servir.

Après une phase d’auto-évaluation, l’école ou l’établissement reçoit des visiteurs qui viennent observer des cours et échanger avec les différents personnels de l’établissement et autres membres de la communauté éducative (en gros, avec des parents d’élèves). Grâce à ces deux phases d’évaluation, une sorte de rapport est établi qui permet à l’équipe de bâtir son projet, lui-aussi, d’école ou d’établissement.

Ce processus semble se dérouler plus ou moins bien selon les lieux où il a lieu. Il y a des IEN et des chefs d’établissement qui ont bien compris que les questionnaires proposés par l’Education Nationale pour la phase d’auto-évaluation ne tiennent pas la route. En effet, ils confinent à l’auto-flagellation pour les enseignants et sont de véritables enquêtes de satisfaction en direction des élèves et de leurs parents. Donc, les personnels encadrants raisonnables s’en détachent et proposent une réflexion d’équipe.

De même, concernant la deuxième phase, certaines académies ont pris le parti de proposer à des enseignants dont l’établissement a été évalué de se joindre aux groupes d’évaluateurs externes afin de visiter d’autres établissements. Et elles le font sans trier les professeurs pour ne garder que les plus dociles et les plus acquis « à la cause ».

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