Archives de catégorie : Snalc

Communiqué intersyndical – Parents – Élèves

École de la république, il y a urgence, nous devons agir.

La crise sanitaire que nous traversons engendre une crise économique et sociale dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. L’Ecole n’échappe pas à cela et les élèves, les professionnels sont aussi touchés de plein fouet. Face aux incertitudes qui sont devant nous, nous affirmons qu’il faut investir dans l’Education. Dans ce contexte, l’augmentation programmée du budget de l’Education nationale ne suffira pas. Notre Ecole a besoin d’un nouvel élan pour renouer avec la démocratisation et lutter contre l’accroissement des inégalités. Notre Ecole a pour cela besoin d’être mieux soutenue pour permettre à tous et toutes d’acquérir les connaissances et qualifications qui assureront l’avenir de notre société. Et notre Ecole a besoin à très court terme de mesures pour répondre efficacement à la crise sanitaire.

Nous, représentantes et représentants des personnels de l’Éducation nationale, des parents d’élèves et des élèves, posons le constat qu’aucun enseignement n’a été tiré de la première phase de la crise sanitaire que nous avons vécue au printemps dernier. Les mesures nécessaires n’ont pas été prises pour répondre à la dégradation rapide de la situation sanitaire dans une École déjà fortement secouée par des réformes nombreuses et profondes et fragilisée par un sous investissement matériel comme en personnels chronique. Les dispositions sont allégées à l’école, à l’heure même où des mesures plus contraignantes sont prises dans l’ensemble de la société il est nécessaire que ce soit accompagné de mesures protectrices.

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Le virus de l’oubli ?

Depuis son apparition, la Covid monopolise la plupart des conversations et des inquiétudes. Pour autant l’épidémie ne doit pas nous bâillonner ou nous faire oublier d’autres problématiques.

Je pense aux vagues (médiatisées) de suicides qui ont frappé notre Institution l’an dernier. Comment ne pas avoir une pensée pour Jean Willot disparu il y a 18 mois ou à Christine Renon et Laurent Gatier, morts il y a à peine un an ? Souvenez-vous, à l’époque, le Ministre, dans les médias, entendait changer les choses (avancées pour les directeurs d’école, communication régulière sur les suicides au niveau national…). Un an après, il n’y a eu aucun changement notable. La bienveillance et le souci de sécurité psychologique semblent s’être arrêtés aux élèves. La Covid n’a pas mis un terme aux suicides et aux burnout de nos collègues…le ministère non plus d’ailleurs.

Je pense aussi à la déconsidération et à l’infantilisation croissantes de nos professions. Entre la paupérisation de nos métiers (renforcée par la réforme des retraites mais aussi le gel (éternel) de notre point d’indice), la déferlante de « prof-bashing » et les réformes écrasantes (multiplication des charges et perte de sens de notre mission initiale), comment ne pas se sentir dévalorisé ? L’épidémie n’a pas gommé cet état…le ministère non plus d’ailleurs.

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Le mot du président : fatigue !

Si l’on devait tout résumer en un mot, c’est celui-là qui viendrait immédiatement à l’esprit. Ou plutôt, les autres mots qui viendraient à l’esprit ne seraient pas recevables pour figurer dans l’éditorial de la revue du SNALC.

Il y a la situation sanitaire et sa gestion, bien sûr. Où l’on entend ronronner que tout va bien dans nos écoles et nos établissements, que c’est l’endroit le plus sûr du pays, que les contaminations ont forcé-ment lieu ailleurs. Et puis, de toute façon, «l es enfants contaminent peu», n’est-ce pas ? Fatigue de devoir expliquer que ce n’est pas si simple, qu’un lycéen n’est plus un enfant et que d’ailleurs il est prouvé qu’il contamine, que la science est souvent lente et que son fonctionnement permet rarement d’aboutir aussi vite à des vérités définitives, y compris en primaire.

Il y a l’agenda social, sur lequel vous apprendrez tout dans notre dossier du mois. Fatigue de réexpliquer pour la quarantième fois des choses dont tout le monde autour de la table est parfaitement au courant, fatigue de se réunir pour faire des «diagnostics partagés», fatigue de voir qu’on a des trémolos dans la voix sur nos salaires depuis 2017 et qu’on s’en occupe concrètement en 2021. On va voir ce qu’il y a sur la table — la fameuse table où le ministre a posé tous ses observatoires et ses comités — et au pire on essaiera de piquer la table. On devrait en tirer un prix correct sur internet.

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