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Comité technique ministériel du 12 juin: déclaration du SNALC

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les élus,

« Ce n’est pas un mode d’action convenable » ; il ne faut pas « prendre les élèves en otage ». Voici quelques expressions qu’utilise Monsieur le Ministre pour réagir à l’appel intersyndical à la grève le 17 juin prochain. Il distingue ainsi les bonnes et les mauvaises façons de s’opposer à sa politique. Une petite manifestation un mardi d’octobre ou une déclaration liminaire en début de réunion, c’est poli. Mais une grève le premier jour des épreuves écrites, c’est indécent. C’est en réalité moins indécent que de nous comparer à des preneurs d’otage.

Cette grève n’est pourtant pas apparue un beau matin : le SNALC avait prévenu depuis longtemps. Nous nous sommes fait fort, depuis l’arrivée du ministre à son poste, de remonter fidèlement les attentes des collègues, d’analyser en profondeur les points d’intérêt mais également les failles béantes de la politique mise en oeuvre. Le résultat est là, et il est sans appel. Les discussions sur les réformes pédagogiques se limitent à des bouts de chandelle, sans que jamais le coeur même des projets puisse être remis en question. Conserver trois spécialités en terminale ? C’est non. Eviter les mixages ingérables de publics dans les lycées pro ? C’est non. Prendre le temps de mettre en place les programmes ? C’est toujours non.

S’ajoutent à cela les deux lois du moment : la mal nommée loi « école de la confiance », et la loi fonction publique qui constitue une attaque sans précédent contre les fonctionnaires et leurs syndicats.
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Droit de grève : un ministre ça ose tout !

En réponse au préavis de grève lancé par l’intersyndicale sur la première journée des épreuves du baccalauréat le 17 juin, le ministre a déclaré avec aplomb que le mouvement ne serait pas suivi et qu’il avait déjà répondu aux revendications, « notamment sur les rémunérations des professeurs ».

Le SNALC déplore une nouvelle attitude de déni, sinon d’arrogance, à l’égard des enseignants, à qui l’on impose notamment une 2e heure supplémentaire en guise d’augmentation du pouvoir d’achat.
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Le 17 juin 2019, le SNALC appelle à la grève dans le premier et dans le second degrés.

Le dialogue social est en danger. Nous sommes arrivés à un point de non écoute de la profession et le projet de loi sur la fonction publique devrait contribuer à étouffer bien plus encore la voix des syndicats, en réduisant le pouvoir des CAP, en fusionnant les CT et les CHSCT.

L’ensemble de la profession est paupérisé. Le pouvoir d’achat s’amenuise d’année en année. Le changement d’échelon ne suffit pas à compenser l’infériorité de nos salaires au regard de ceux des professeurs des autres pays de l’OCDE, ni celle au regard des autres agents de catégorie A dans la fonction publique d’État.

Cette grève du 17 juin constitue un fort signal d’alarme. C’est une date nationale, symbolique, qui correspond aux premières épreuves écrites du baccalauréat, sur laquelle premier et second degrés peuvent s’unir et obliger le ministre à entendre notre première revendication à tous : la rémunération.

Notre ministre en appelle à notre responsabilité et à notre professionnalisme pour minimaliser l’éventualité d’une grève le 17 juin ? Renvoyons-le devant ses responsabilités de ministre des professeurs, comme il aimait à se présenter. Tous les professeurs lui envoient une alerte sociale. Rejetons cette pseudo école de la confiance, cette réforme du lycée et cette Loi Blanquer qui ne présentent aucune avancée significative. Mobilisons-nous : notre profession est en danger.