Les épreuves du futur CAPES et du futur CRPE ont été présentées le 20 novembre aux organisations syndicales. le SNALC s’est assuré que l’agrégation ne subira pas de dégradation (pour le moment…), mais est très pessimiste sur la concertation à venir sur les professeurs de lycée professionnel et d’EPS.
Le SNALC condamne le fait que, dès 2022, les connaissances disciplinaires ne seraient plus évaluées qu’à travers une seule épreuve d’admissibilité. Au CRPE, elle concernerait en même temps le français et les mathématiques. La seconde épreuve d’admissibilité serait didactique, avec ordinateur et connexion internet. Ces deux épreuves ne compteraient que pour 30% de la note finale. L’admission consisterait en un oral didactique et en un entretien où le candidat montrerait sa connaissance du système et du rôle de fonctionnaire.
Ces épreuves témoignent d’une vision de nos concours et de nos métiers proprement hallucinante.
Pour le SNALC, les professeurs sont des professionnels dont la qualité première est la maîtrise des savoirs disciplinaires, qui fonde leur autorité et leur permet de transmettre et d’élever au sens noble du terme en exerçant, en conscience, leur liberté pédagogique.
Pour le SNALC, la maîtrise des pratiques didactiques est importante. Mais la maquette de ces concours va bien au-delà : le CAPES et le CRPE deviendraient des certificats de conformité par rapport à des dogmes pédagogiques.
Pour le SNALC, si la connaissance du système éducatif a un sens, la qualité d’un enseignant ne doit pas se mesurer à la rectitude de l’index sur la couture du pantalon. Qu’un pseudo « entretien d’embauche » où il faut réciter la vulgate compte pour plus d’un tiers du total est une aberration.
C’est pourquoi le SNALC demande le retrait immédiat de ces maquettes de concours. Au vu de ce projet, le pseudo « ministre des fondamentaux » est en réalité en train de détruire notre métier comme aucun ministre ne l’a fait avant lui.