Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,
Le SNALC tient d’abord à saluer l’annonce faite hier par le porte-parole du gouvernement. Je cite ses propos :
« Sur l’école, avec le Grenelle de l’éducation, on augmente la rémunération des professeurs. À la fin de ce quinquennat, il n’y aura pas un professeur qui gagnera moins de 2000€ nets par mois ».
Nous attendons donc avec impatience le projet de loi de finances qui doit paraître dans les jours qui viennent, puisque pour le moment, le début de carrière est généralement en-dessous de 1500€, et c’est sans parler de la situation des professeurs contractuels.
Dans l’hypothèse — improbable, nous l’imaginons — où le porte-parole se serait emmêlé les pinceaux, nous attendons un démenti tout aussi public que ces propos, tenus sur une grande chaîne nationale d’information. Et un rappel de la situation déplorable des rémunérations des enseignants au regard non seulement de nos voisins européens, mais également des fonctionnaires d’État de même catégorie dans les autres ministères. Cette situation perdure, puisqu’aucune programmation pluriannuelle d’une revalorisation sérieuse et sans contreparties n’a été actée, et que le point d’indice a été gelé pendant l’ensemble du quinquennat. Le SNALC sait reconnaître des propositions sérieuses quand on lui en présente — comme pour les personnels administratifs — il sait aussi reconnaître des effets de com’ avec pas grand chose derrière.
Le SNALC tire la sonnette d’alarme sur la mise en oeuvre de la réforme de la réforme du baccalauréat, avec ses 40% de contrôle continu « bulletins », qui risque de dégrader très fortement les conditions de travail (et l’ambiance) dans les lycées généraux et technologiques. Les retours des premières formations montrent qu’on est plus souvent dans la désinformation et la déformation que dans l’information des collègues, notamment sur le fonctionnement du projet d’évaluation et sur le statut du guide de l’évaluation. Le SNALC rappelle que des épreuves nationales, terminales et anonymes résoudraient la quasi totalité des problèmes posés par le contrôle continu. Cela vaut bien entendu aussi pour le baccalauréat professionnel, dont les CCF hors des périodes de formation en milieu professionnel présentent les mêmes dérives.
Enfin, suite aux discussions relatives à la revalorisation salariale des AESH, à la publication des textes règlementaires le 23 août 2021, et à celle de l’instruction ministérielle du 10 septembre 2021, le SNALC demande confirmation comme quoi tous les AESH en CDI ayant plus de 3 ans d’ancienneté dans le contrat au 1er septembre 2021 bénéficieront d’un indice majoré 365 (échelon 4) ou 375 (échelon 5) avec effet rétroactif à cette date.
Par ailleurs, la hausse du SMIC horaire brut au 1er octobre 2021, rend de facto l’indice majoré plancher 335 de la nouvelle grille de rémunération des AESH caduque. Lors des négociations salariales, le SNALC n’a cessé de vous répéter que cette nouvelle grille présentait déjà le même inconvénient que la précédente, à savoir un indice de départ trop bas. Nous avions hélas raison. Et dès 2021 et dans les années à venir, avec la reprise de l’inflation, la hausse de salaire réel pour chaque AESH, c’est-à-dire en termes de pouvoir d’achat, sera in fine bien dérisoire, voire nulle. Le SNALC demande donc une accélération du rythme de la réévaluation automatique pour les premiers échelons. Le SNALC maintient également sa revendication d’une revalorisation automatique et proportionnelle de tous les échelons à chaque augmentation du SMIC, c’est-à-dire d’une échelle de rémunération mobile indexée sur le SMIC. Enfin, le SNALC demande qu’on finisse par reconnaître le métier d’AESH par la création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B.
Le SNALC fera ses observations sur la rentrée, notamment sur ses aspects sanitaires, lors de l’examen du point à l’ordre du jour.