Depuis la rentrée scolaire 2023, un protocole de santé mentale pour les élèves a été mis en place. Il vise notamment à proposer un parcours facilitant le repérage et la prise en charge d’enfants en situation de souffrance psychique. En effet, « l’Éducation nationale contribue à la protection de l’enfance […]. Au quotidien, les équipes éducatives sont un relais de la politique impulsée au plan national. »
La communauté éducative et les élèves doivent être prévenus de l’existence du protocole (affichages, informations dans les cahiers de liaison, au portail ou sur l’ENT…). Celui-ci est décliné en plusieurs étapes :
- Repérer : traces de coups, problèmes de santé répétés, tristesse, agressivité envers soi-même ou les autres, comportement inhabituel …
- Alerter: qu’il s’agisse de suspicion ou d’un cas plus urgent, le SNALC conseille de prévenir au moins la direction de l’école. Une prise en charge précoce des troubles peut permettre d’éviter des complications. De plus, si la situation évolue, il deviendra nécessaire de justifier les actions précédentes.
- Evaluer: le plus souvent, il existe au sein de la DSDEN un service social en faveur des élèves. Habitués à traiter ces problématiques, les conseillers techniques sont compétents pour guider les équipes dans les démarches relevant de la protection de l’enfance.
- Adresser: l’équipe ressource peut proposer à l’élève, avec l’accord de la famille, une prise en charge « interne » par le médecin ou le psy-EN. Si la situation est plus grave, il faut envisager d’établir un signalement ou une information préoccupante.
Des fiches Ameli ou Eduscol sont disponibles sur Internet.
La démarche est louable. Le SNALC est bien évidemment favorable à ce que la santé des élèves soit mieux prise en compte, mais quels sont les moyens humains et financiers mis en œuvre pour le déploiement de ce protocole ? Qu’en est-il de la formation pour aider les PE à mieux repérer les situations, à les évoquer avec les familles ou les enfants ? Quid du recrutement des médecins scolaires et des psy-EN ?
Le SNALC déplore une fois de plus que le ministère compte essentiellement sur l’engagement des personnels pour appliquer une politique de santé publique.