Bien que la loi du 21 août 2003 ait créé la retraite additionnelle de la fonction publique et qu’elle soit appliquée depuis le 1er janvier 2005, beaucoup de nos collègues, professeurs comme administratifs, techniques, sociaux ou de santé, ignorent encore son existence et n’ont pas vu dans leurs bulletins de paie ces deux lignes qui lui sont consacrées.
Donc, depuis le 1er janvier 2005, l’Etat retient 5 % sur vos indemnités, heures supplémentaires, primes, cantines, bref, sur tout ce qui n’est pas votre traitement et les verse dans la caisse de retraite en question. Il y ajoute la même somme au centime près.
Le total des deux sommes est transformé en points. En 2005, la valeur d’acquisition du point était de 1 euro. En 2020, cette valeur est passée à 1,2317 point. Quant à la valeur de service du point, elle était de 0,04000 euro en 2005 ; elle est passée à 0,04605 euro. Preuve que le conseil d’administration de la caisse a su faire fructifier le capital.
Au moment du départ à la retraite, on fait le total des points acquis. Si ce total est inférieur à 5 125 points, vous touchez un capital. S’il est supérieur, vous touchez une rente viagère. Le montant de cette retraite additionnelle est calculé en multipliant la valeur de service par le nombre de points acquis et par un coefficient mis au point par les actuaires à partir des tables de mortalité de l’I.N.S.E.E., c’est-à-dire un coefficient établi d’après le nombre d’années qu’il vous reste à vivre.
Depuis le décret 2018-873 du 9 octobre 2018, la prestation est versée de façon différenciée : si le total des points est égal ou inférieur à 4 599, elle est versée en capital. Si ce total est compris entre 4 600 et 5 124, elle est versée en capital fractionné. S’il est supérieur à 5 125, elle est versée en rente viagère mensuelle.
L’année dernière, la caisse a reçu 1,85 milliard d’euros de la part des fonctionnaires (d’Etat, territoriaux et hospitaliers) et a versé en 2018 la somme de 401, 82 millions d’euros à ses bénéficiaires.