Le SNALC NICE rappelle que la lutte contre les discriminations est un travail de tous les jours pour tous les enseignants et particulièrement dans le premier degré où l’âge des élèves est le plus approprié pour intégrer des notions comme le respect des autres et les valeurs républicaines. C’est à l’école primaire que les apprentissages autour du vivre ensemble commencent, en parallèle du lire-écrire-compter qui nécessite la plus grande des attentions.
L’élève de primaire essaie de lire et d’apprendre par lui-même à la maison et le professeur des écoles est souvent obligé de revenir sur ces apprentissages extérieurs. Ce dernier doit user de la répétition systématique en s’appuyant, pour la lecture-écriture, des affiches de phonèmes et de graphèmes qui ornent les murs des salles de classe. Nullement décoratives, elles sont des supports visuels indispensables à la mémorisation et à la conversion grapho-phonétique.
Au cours des premières années de la scolarité, chaque élève s’amuse en dehors de l’école à lire systématiquement tout ce qu’il trouve. Cela lui permet de réinvestir et perfectionner les éléments de la lecture abordés en classe et de clamer : « Ça y est, je suis grand, je sais lire !». Cette phrase illustre parfaitement ce que l’acquisition de la lecture représente dans la construction de l’image de soi. Mais comment un élève peut-il lire, comprendre et oraliser une écriture inclusive, loin d’être utilisée par tous ? Quelles complexités pour des élèves qui, au regard des enquêtes, sont déjà en grande difficulté avec la langue française ! L’écriture inclusive est un code pour adultes qui répond à une idéologie d’adultes. Qualifiée d’illisible, elle est une catastrophe pour nos élèves, sans parler des 5 à 7% d’entre eux (selon l’Inserm) concernés par les troubles DYS.
Pour le SNALC NICE, l’écriture inclusive n’a pas sa place à l’École. L’égalité homme-femme ne doit pas s’enseigner par le biais de l’écriture inclusive avec de jeunes enfants. Si au nom de l’égalité homme-femme, on complexifie la langue française, nos élèves risquent fort d’assimiler cette égalité à une notion complexe. Est-ce finalement réellement souhaitable ?