Dans le contexte compliqué de cette rentrée 2023, l’annonce tardive en juin de l’organisation d’évaluations nationales pour les élèves de CM1 a semé le trouble dans les équipes et pour les collègues de cycle 3.
L’évaluation est nécessaire pour avoir une vision précise des progrès des élèves. Cependant, pour le SNALC, les évaluations nationales ne doivent être rien d’autre qu’un outil statistique. Cette culture de l’évaluation développée par la loi pour une École de la confiance inquiète. On peut redouter de possibles dérives d’exploitation de ces évaluations qui mettraient en danger notre liberté pédagogique.
L’organisation de ces évaluations pour les élèves de CM1 est un nouveau défi qui interroge les collègues. Voici quelques éléments de réponses en attendant une clarification officielle nécessaire.
Ces évaluations donneront elle droit à une déduction de 6 heures d’APC comme c’est le cas pour les évaluations de CP et CE1 ?
L’an dernier, dans le cadre de l’expérimentation de ces évaluations CM1, aucune heure de compensation n’a été proposée aux collègues concernés mais ceux-ci n’avaient pas en charge la correction des évaluations. Pour cette rentrée, on peut présager que la correction et l’organisation des évaluations CM1 donneront lieu elles aussi à une déduction des heures d’APC. Il faudra certainement attendre la diffusion d’une note du DGESCO, comme les années précédentes, précisant cette déduction de 6h.
Que se passera-t-il si un collègue refuse de faire passer les évaluations ou d’en saisir les résultats ?
Ces évaluations s’imposent aux professeurs des écoles, fonctionnaires soumis à l’obéissance hiérarchique. Refuser de les faire passer et d’en transmettre les résultats relèverait d’une faute professionnelle et exposerait à une sanction disciplinaire.
Le SNALC continuera à porter la voix des PE pour que l’organisation d’évaluations nationales ne soit pas un fardeau inutile qui alourdit le quotidien déjà surchargé des collègues.