Professeur des écoles : la vocation ne suffit plus

Si «ne plus vouloir aller à l’école» peut prêter à sourire dans la bouche d’un enfant, ces quelques mots sont plus préoccupants dans la bouche d’un professeur des écoles… Or, le SNALC peut malheureusement en témoigner, de plus en plus de PE veulent changer de métier.

Nous ne comptons plus les enseignants «au bout du rouleau» qui nous sollicitent pour connaître les possibilités de reconversion. Ils ne voient pas d’autre échappatoire à leurs difficultés que quitter une profession qui a nécessité 5 ans d’études.

Le SNALC premier degré a recensé les différentes solutions qui s’offrent aux PE. Pour qui désire rester au sein de l’Éducation nationale, ou tout au moins dans la fonction publique, les embûches sont nombreuses et les possibilités le sont beaucoup moins, d’autant que beaucoup de PE sont simplement titulaires d’une licence et que leur expérience et leur bagage universitaire n’ouvrent que très peu de portes.

Désormais les professeurs ont la possibilité d’avoir recours à la RH (ressource humaine) de proximité, au conseiller mobilité-carrière, ou encore de choisir l’option congé de formation, compte personnel de formation ou validation des acquis de l’expérience. Ces derniers dispositifs nécessitent temps et démarches, il convient donc de ne pas s’y prendre au dernier moment car les demandes affluent.

Il est aussi possible d’enseigner différemment (à l’étranger, dans le secondaire, dans le spécialisé, en prison, au GRETA, dans un autre ministère) ou de rejoindre les services de formation et d’encadrement de l’Éducation nationale (PEMF, conseiller pédagogique, IEN, chef d’établissement…).

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Loi « 4D » : le gouvernement veut transférer aux départements la médecine scolaire

Le gouvernement envisageait déjà une départementalisation de la médecine scolaire avec le projet de loi « 3D » en janvier 2020. Jacqueline GOURAULT, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales y ajoute un autre « D », celui de la « décomplexification », les trois autres étant la « décentralisation », la « déconcentration » et la « différenciation ». Elle l’exprima ainsi au Sénat le 17 décembre 2020 : « Nous allons décentraliser la médecine scolaire afin de créer un service de santé infantile aux départements ».

Les changements sont motivés par le besoin de pallier certaines carences et de réparer les fractures du territoire. La santé scolaire fait intervenir des acteurs de secteurs différents (Éducation nationale, région, département…). Ils agissent ou interagissent sur leur logistique et sur leur infrastructure numérique propre. Cela crée des données difficiles à comparer et des inégalités de territoire.

De plus, le besoin en personnel médical en milieu scolaire est pointé depuis longtemps par son manque d’attractivité. Si un balbutiement de réponse est apporté par la création d’une surspécialité du cursus universitaire de la formation des médecins généralistes, il est à noter qu’un bon nombre de médecins scolaires vont partir à la retraite dans les deux décennies à venir alors que très peu se présentent au concours de l’éducation nationale.

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Syndicat enseignant