L’AESH, un partenaire à mieux connaître

Les PE côtoient les AESH au quotidien dans les écoles et parfois, des tensions apparaissent. Elles sont généralement dues au fait que chacun connaît mal les missions et le cadre d’emploi de l’autre. Un éclairage sur le métier d’AESH est donc indispensable.

L’AESH est rattaché à un ensemble d’écoles et d’établissements dans lesquels il peut être indifféremment affecté : le PIAL. Un changement d’affectation peut donc intervenir en cours d’année, désorganisant le fonctionnement de la classe.

L’AESH n’est pas rattaché à un élève ou une classe en particulier. Il n’est pas non plus « individuel », « mutualisé » ou « collectif » : c’est l’accompagnement de l’élève qui l’est.

Elles se limitent à l’accompagnement d’élèves en situation de handicap qui disposent d’une notification de la MDPH. L’AESH n’a pas de mission pédagogique et le PE reste responsable des élèves accompagnés que ce soit en classe, en sortie ou dans la cour. L’AESH peut d’ailleurs accompagner l’élève en récréation – si c’est notifié dans le PPS -, mais il ne doit pas faire de surveillance.

Lire la suite

Erreur 404 ! La numérisation de l’éducation n’est pas la panacée

La Suède, le Danemark et la Norvège ont le même point de vue que le SNALC sur le numérique ! À quand le même choix en France ?

La Suède, le Danemark et la Norvège avaient décidé de la numérisation complète des écoles il y a un peu plus de dix ans. Au revoir les tableaux, les manuels ou les exercices écrits… À titre d’exemple, un élève suédois ne commençait à écrire avec un stylo que vers sept ans. Ces trois pays ont fait volte-face en 2023, estimant être allés trop loin.

Selon le classement PIRLS 2021, le taux d’élèves suédois ayant des difficultés de lecture s’était accentué. Le gouvernement suédois a alors opté pour un investissement conséquent dans l’achat de manuels scolaires.

Le ministre de l’Éducation nationale danoise est allé jusqu’à s’excuser auprès de toute une génération de « cobayes » et a annoncé en juin 2023 l’interdiction du recours aux écrans pour les enfants âgés de moins de six ans dans les établissements préscolaires. Le premier ministre norvégien quant à lui a évoqué une « numérisation aveugle». Tous ont constaté des effets délétères sur les résultats scolaires.

Dans un rapport publié en juillet 2023 (2), l’UNESCO a lancé aussi un avertissement contre l’usage massif des technologies dans l’éducation, rappelant entre autres que la technologie doit être un soutien dans les apprentissages et non supplanter les interactions humaines.

Lire la suite

Il est temps d’arrêter

Jours de carence, augmentation des impôts, suppression de jours fériés, instauration d’une nouvelle journée de solidarité, suppression de la GIPA, blocage des évolutions de carrière, suppressions de postes… Le gouvernement enchaîne les mesures drastiques – déjà actées ou en réflexion- dans le but de faire des économies, notamment au détriment de l’Éducation nationale.

Le pays doit trouver de l’argent, et cela, dans tous les secteurs. S’il n’y a aucune raison d’en exempter l’Éducation nationale, pour le SNALC, le choix de faire payer une fois de plus la facture aux professeurs n’est pas acceptable.

Depuis 30 ans, l’École et les professeurs, sont les variables d’ajustement des finances publiques. En effet, nous n’avons pas attendu cette présente crise économique pour voir notre pouvoir d’achat dégringoler et nos conditions de travail se dégrader. Année après année, les décisions prises prétendument « pour » l’École n’ont poursuivi qu’un seul objectif : faire des économies, avec des conséquences directes sur la qualité de vie personnelle et professionnelle des enseignants. Les difficultés de gestion de classe liées à l’inclusion d’élèves dans le but de faire l’économie du spécialisé ainsi que la quasi-disparition des RASED illustrent parfaitement cette dérive.

Lire la suite

Syndicat enseignant