Sécurité : le rôle compliqué du directeur d’école

Si l’enseignant est responsable de sa classe, la responsabilité qui incombe au directeur en termes de mise en alerte et de prise de décisions est considérable. La configuration de l’école peut faciliter la mission de sécurisation de certains directeurs, mais parfois certains équipements s’avèrent nécessaires pour pallier les inconvénients d’un bâti qui n’offre pas les meilleurs atouts pour une protection optimale de l’école.

Parmi les équipements existants dans les écoles, nous constatons encore une fois que les moyens mis en place sont très disparates.

Certaines écoles semblent bien équipées, voire suréquipées, tandis que d’autres n’ont quasiment aucun équipement sécurisant.

S’il est évident qu’un portique ou un tourniquet ne peut équiper toutes les écoles, il ressort des témoignages que beaucoup de collègues aimeraient que certains équipements de surveillance permettant une intervention rapide des forces de l’ordre soient systématiquement installés aux alentours des écoles.

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Trois mois de bonification ou comment faire passer la pilule !

Dans le prolongement de la loi Rilhac, le décret du 14 août 2023 a renforcé les missions des directeurs et directrices d’école, relatives au pilotage pédagogique de leur école. Il a également instauré une évaluation de la fonction de direction et une bonification d’ancienneté de 3 mois – comme compensation – à l’issue de chaque année de bons et loyaux services.

Cette bonification est bien évidemment appréciable, même si elle ne constitue pas en soi un véritable rattrapage salarial. Néanmoins il est important de préciser que pour bénéficier de ces 3 mois d’ancienneté, il faut être nommé sur une direction ou en assurer les fonctions pendant un an de manière continue. Ce dispositif ayant débuté en septembre 2023, et n’étant pas rétroactif, l’ancienneté de direction antérieure ne peut pas être prise en compte.

Ces 3 mois de bonification sont cumulables après chaque année de service pour prétendre à un avancement à l’échelon suivant plus rapidement, ce qui peut représenter un véritable avantage financier sur le long terme. Mais attention, la prise en compte de ces trois mois ne se fait qu’à la date du changement d’échelon à l’ancienneté (dans sa durée réglementaire). La date de promotion sera alors modifiée rétroactivement, ce qui donnera lieu à un rattrapage financier.

Le SNALC déplore les limites de ce dispositif et c’est en cela que la pilule reste difficile à avaler : les enseignants qui assurent la fonction de direction doivent l’assumer une année scolaire entière sans discontinuer – et ce pendant plusieurs années – s’ils veulent en tirer réellement profit.

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Formation initiale : l’entêtement du pompier pyromane

Dès le premier groupe de travail sur la formation initiale, le Ministère annonce avec fermeté que le texte réglementaire soumis ce jour aux organisations syndicales restera inchangé, reniant ainsi l’engagement de réunir le comité ministériel. Pourtant, ce texte contient des dispositions absurdes.

Les candidats au concours de premier degré qui auront suivi la licence préparatoire au professorat des écoles (LPPE), où les places seront contingentées dans chaque académie (probablement en fonction de leur attractivité), seront exemptés des épreuves d’admissibilité. Ainsi, ils pourront être recrutés sans rien écrire, ni épreuve de mathématiques : une simple licence, suivie d’un entretien d’embauche, et vogue la galère.

Le décret prévoit une année de formation rémunérée en M1, suivie de l’année de stage lors du M2. Cependant, le Ministère s’entête à considérer que seul un Master éducation pourrait être articulé à cette formation. Il assume ainsi d’assécher le vivier de la recherche et de s’attaquer à l’agrégation.

Enfin, tout lauréat du concours devra s’engager à exercer pendant quatre ans au sein de l’Éducation nationale ou dans un autre ministère. En cas de démission, il lui faudra rembourser une somme dont les modalités de calcul seront fixées par arrêté. Cette obligation s’applique également aux lauréats n’ayant pas bénéficié du M1 rémunéré, sous le prétexte qu’ils devront rembourser… l’année de stage.

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Syndicat enseignant