La petite école dans la prairie

Ailleurs, la vie est si simple

La période comprise entre les deux confinements a prouvé que lorsque le cadre et la météo s’y prêtent, faire la classe en extérieur permettait de respecter plus facilement la distanciation physique et mettait fin au problème des atmosphères confinées propices à l’accumulation de particules virales. Et il y a d’autres avantages : faire classe en extérieur assure, selon ceux qui ont emprunté cette voie, sérénité et ressourcement psychique, tous deux propices à l’assimilation des apprentissages dans des conditions tant optimales que rêvées. De nombreux pays privilégiant le bien-être des élèves ont misé sur cette pratique moins novatrice que ressuscitée. Aussi, cette façon d’enseigner est courante en Belgique, au Danemark et en Suisse. En Ecosse, enseigner en extérieur fait d’ailleurs partie intégrante des programmes ! Et si nous nous y adonnions quand le deuxième déconfinement viendra ?

En France ? Rigidité et contraintes

Hélas, en France, il est difficile, si ce n’est impossible, de recourir à ce type de pratiques qui s’expriment et s’épanouissent au-delà de nos frontières. Car il est loin le temps où l’enseignant français pouvait déci-der librement, seul aux commandes, maître de ses enseignements, d’ouvrir la porte de sa classe et d’emprunter les chemins caillouteux et propices à ses projets. Aujourd’hui, sortir est devenu une épreuve et les sentiers, des parcours d’obstacles. Nos IEN ouvrent le para-pluie sécuritaire et nombre d’entre eux exigent ainsi fiches de préparation, projet de classe, projet d’écoles… Face à tant de contraintes administratives l’enseignant, lassé, abandonne. Quoi de plus dissuasif ?

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SNALC Nice : silence on coule !

Suite au nouveau protocole sanitaire, les enfants de plus de 6 ans ont maintenant l’obligation de porter le masque à l’école. L’école doit continuer, les apprentissages aussi. Mais tous les apprentissages peuvent-ils réellement continuer en dépit du bon sens et surtout comme si de rien n’était ?

La piscine, plus forte que le Coronavirus

Nous nous arrêterons ici aux « apprentissages natatoires », ou plutôt aux conditions sanitaires et sécuritaires que la pratique de cette activité foule aux pieds.
Pour rentrer dans le concret, les élèves doivent se déshabiller (et se rhabiller) avec le masque, garder le masque jusqu’à la douche en maillot de bain, bonnet et serviette, l’enlever pour la douche (sauf masque en K-way), le remettre après pour accéder au bassin puis l’enlever de nouveau pour l’activité puis le remettre à leur sortie de l’eau quand l’activité est terminée puis le réenlever sous la douche pour enlever le chlore. Avec la meilleure volonté du monde il est clairement impossible, dans ces conditions, de « préserver une activité physique épanouissante ». La bienveillance n’est plus que théorique, ce qui échappe visiblement à ses chantres.

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Syndicat enseignant