PIAL : Pathétique, Inouï, Abracadabrantesque, Lamentable

Le SNALC a toujours dénoncé les intentions politiques réelles et les effets pervers inéluctables des PIAL pour les élèves et les AESH. En effet, en privilégiant l’aide mutualisée et en rationnalisant la gestion des AESH, les PIAL sont source d’économies budgétaires substantielles, aux conséquences dramatiques en termes de qualité de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et de conditions de travail des AESH. Toutefois, certaines pratiques et remontées de terrain dépassent largement les limites et dérives anticipées par le SNALC.

Ainsi, dans l’académie de Montpellier, un AESH avec un service hebdomadaire de 36 heures, affecté en PIAL à la rentrée doit accompagner 22 élèves en situation de handicap, soit en moyenne 1 heure et 38 minutes d’accompagnement par élève. Une de ses collègues, se voit confier le suivi de 16 élèves pour un service hebdomadaire de 24 heures, soit en moyenne également 1 heure et 30 minutes. Difficile de mieux illustrer le saupoudrage de l’accompagnement des élèves en situation de handicap…
Par ailleurs, leurs emplois du temps sont totalement ubuesques, et ce n’est pas le seul endroit où les choses se passent ainsi.

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Plan français : la somme de tous les rejets

Le plan français de formation fait l’unanimité contre lui. A deux reprises, le SNALC a dénoncé au ministère les difficultés concernant ce plan et ses constellations qui dévorent jusqu’à 30h. En effet, cette formation impose une série de contraintes très mal vécues par les professeurs concernés en 2020-2021 : aucune autonomie sur les 108h, atteinte à la liberté pédagogique, aucune liberté de choix dans les 18 heures formation, visites en classe non souhaitées, atteinte au fonctionnement des écoles par manque de remplaçants, etc. De plus, l’explosion de l’emploi du temps des conseillers pédagogiques, astreints au tutorat des constellations, est inadmissible. Preuve en est, des CHSCTD ont été alertés. Et il y a encore à redire.

De mal en pis

La DGESCO désigne ce plan comme « une modalité de formation fondée sur les échanges entre pairs, sur un accompagnement dans la durée et sur un renouvellement partagé des gestes professionnels des professeurs des écoles et des formateurs. »

Sous couvert d’une formation « entre pairs », moderne et innovante, le ministère a mis en place un plan exagérément chronophage, encadré par des formateurs forcés d’accepter une redéfinition de leurs missions. Les conseillers pédagogiques craignent d’être écartelés, leurs effectifs ne leur permettant pas de répondre à la demande sans atteindre le burn-out.

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États généraux du numérique : où est le tiers état ?

Le compte rendu du SNALC

Le premier jour des états généraux du numérique aura vu se succéder une foule d’interlocuteurs tous plus passionnants les uns que les autres.

L’UNESCO s’exprima, suivi du secrétaire général de l’OCDE, suivi lui-même d’un membre du Conseil de l’Europe. Car ils sont « les grands témoins » du futur du numérique dans l’enseignement. Ne riez pas. Non, vraiment. Ne riez pas. Attendez au moins quelques lignes.

Un propos fut particulièrement marquant. Il fut prononcé par le secrétaire général de l’OCDE. Vous savez, l’organisme qui évalue les systèmes éducatifs à travers PISA. En substance, ce brave homme nous expliqua que dans les pays où il y a eu un investissement massif dans le numérique à l’école, les résultats au test PISA ont baissé. Ils sont même moins bons que dans les pays où l’on n’utilise pas le numérique. Jusque-là, le SNALC ne fut pas étonné. Mais la conclusion tirée par cet homme d’importance est que cela est dû au manque de formation des enseignants qui n’ont pas su tirer profit de cette nouvelle technologie.

On le voit : très tôt dans ces états généraux, la barre était placée à une hauteur impressionnante.

Après ces témoignages, les débats s’ouvraient sur les cinq axes de réflexion des états généraux.

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Syndicat enseignant