Protection de la santé des agents : préavis de grève intersyndical

Lettre intersyndicale du 5 novembre 2020

Monsieur Jean-Michel BLANQUER
Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports
110 rue de Grenelle
75357 Paris cedex 0

Objet : préavis de grève

Monsieur le Ministre,

La situation sanitaire liée à la propagation de la pandémie de la COVID-19 nécessite une protection totale et complète de la santé des agents publics. Cette obligation réglementaire est de la responsabilité des employeurs publics qui doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer cette protection.

Or nous ne pouvons que constater et regretter que ce ne soit pas toujours le cas.

Lire la suite

Carte scolaire 2020 : le casse-tête de l’absurde

L’année dernière, le Président de la République déclarait qu’aucune école ne fermerait sans l’accord du maire, dans les communes de moins de 5000 habitants.

Au début du confinement, notre Ministre surenchérissait en proclamant qu’il n’y aurait à la rentrée « aucune fermeture de classe en milieu rural sans l’accord du maire ».

Le 7 avril 2020, dans l’optique de tenir ses promesses, le Ministre annonçait une dotation supplémentaire de 1248 postes. Outre le fait qu’environ la moitié de ces postes ne sont pas pérennes, cette mesure a apporté son lot d’inégalités, voire d’injustices : tout fraîchement élus ou encore en campagne pour le second tour des élections, les élus de communes rurales n’allaient certainement pas avaliser une fermeture de classe dans leur village.

Ainsi, dans un département, 30 fermetures de postes prévues ont été neutralisées par cette disposition : certaines écoles, malgré la fermeture d’une classe, se seraient retrouvées avec des effectifs moyens de 22 élèves. C’est dire à quel point les effectifs sont bas aujourd’hui dans ces écoles alors que des classes qui auraient dû ouvrir au regard de leurs effectifs trop élevés sont restées fermées, laissant enseignants et élèves face à une situation des plus inéquitables. Ici, les élèves sont à 30 par classe alors que quelques villages plus loin, ils sont 18 seulement !

Lire la suite

Puisque notre ministre est défaillant, prenons nos responsabilités

Le SNALC fait le constat que notre propre ministre nous met, personnels de l’Éducation nationale, dans une situation intenable à partir de lundi. Le choix contraint dans lequel il nous a enfermés, c’est soit celui de la soumission à un protocole sanitaire « dans la mesure du possible », qui n’est ni fait ni à faire, et dont les rares nouvelles mesures sont souvent inapplicables ; soit la mise au pilori en place publique et médiatique si nous osons nous opposer. Le ministre peut bien ne pas tenir les engagements qu’il a pris publiquement au printemps sur les « groupes restreints » d’élèves et qu’il a fait mettre par écrit en juillet (dans le plan de continuité pédagogique) : il sait et nous savons tous que la lutte sur le plan de la communication est inégale entre lui et nous.

Le SNALC refuse pourtant de se laisser enfermer.

Puisque notre ministre est défaillant, il appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à prendre les décisions que le ministre refuse de prendre pour protéger personnels, élèves et familles, dans le cadre des prérogatives de chacun (IEN, directeur d’école, chef d’établissement).

Par exemple, pour les collèges et les lycées, le SNALC appelle chaque chef d’établissement à se saisir de l’article R421-10 du code de l’éducation, qui indique qu’il « prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité de l’établissement ». Un chef d’établissement peut donc pallier la défaillance ministérielle et mettre en place un accueil par demi-classes ou groupes à effectifs réduits, avec alternance sur la journée ou la semaine.

Lire la suite

Syndicat enseignant