La retraite des professeurs des écoles : une universalité à différencier

Les préconisations du rapport de M. Delevoye pour un passage à un système de retraite universel sont supposées nous amener à un système plus « juste ». Toutefois, ce rapport maintient quelques cas particuliers dans cette universalité. Et les professeurs du premier degré sont justement un cas particulier.

Les professeurs des écoles sont classés dans les professions intermédiaires contrairement aux professeurs du second degré, classés dans les cadres et professions intellectuelles supérieures. Les professeurs du premier degré et les professeurs certifiés du second degré partagent pourtant la même grille indiciaire.

Dans le premier degré, les professeurs se trouvent dans l’impossibilité de faire des heures supplémentaires dans une semaine de vingt-sept heures, ajoutées à une vingtaine d’heures de préparations et de corrections. Et les primes sont inexistantes pour la grande majorité des professeurs des écoles (qui sont pourtant « professeurs principaux » de leur classe), excepté une ISAE de 100 euros.

Les professeurs des écoles sont les seuls fonctionnaires qui ne peuvent pas partir en retraite à leur date anniversaire et se retrouvent dans l’obligation de terminer toute année scolaire entamée, même s’ils sont nés début septembre. A cela, ils sont en droit de réclamer une équité.

Ensuite, la pénibilité de notre métier ne peut être occultée. L’allongement de l’espérance de vie est à confronter à l’espérance de vie en bonne santé. Devoir enseigner jusqu’à 64 – 67 ans, devant jusqu’à parfois 31 élèves, est absolument inconcevable pour quiconque a déjà été enseignant dans une école primaire. D’ailleurs, beaucoup de professeurs des écoles sont actuellement contraints de finir leur carrière en congé longue maladie ou congé longue durée.
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Retraites et traitements : l’Éducation nationale mérite mieux

En tant que syndicat représentatif, le SNALC a participé ce matin à la réunion avec le ministre et le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye sur la question de la réforme des retraites.

En effet, il est de notoriété publique que les personnels enseignants, mais aussi la majorité des autres agents du ministère, seraient incroyablement perdants en cas d’application aveugle du projet de réforme contenu dans le rapport Delevoye. Le SNALC a eu l’occasion lors de la réunion d’évoquer les simulations qu’il avait réalisées sur le sujet, et qui aboutissent à des diminutions de pension pouvant atteindre les 1000 euros bruts par mois.

le SNALC n’a jamais été demandeur d’une réforme des retraites. Il est en revanche demandeur d’une hausse salariale importante qui ne serait qu’un rattrapage parfaitement justifié pour nos collègues, dont plus personne ne conteste aujourd’hui qu’ils sont mal payés.
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Syndicat enseignant