Le mot du président : une rentrée pour défendre l’École

Jea-Rémi GIRARD
Président national

En cette rentrée, le SNALC est évidemment conscient de la situation politique de notre pays. Il tient à rappeler l’importance des corps intermédiaires, que nos gouvernants ont trop négligés. En tant que président du SNALC, je sais que l’absence de prise en compte des corps intermédiaires ne peut que mener à une déconnexion entre nos dirigeants et celles et ceux qu’ils dirigent, vers un avenir qui fait tout sauf envie.

Le point de rupture est atteint dans l’Éducation nationale, et le SNALC l’a fait savoir. Mais contrairement à ce qui figure dans les discours de notre classe politique, l’Éducation n’est pas une priorité. Pour preuve, notre dernière ministre en date, qui n’a même pas cherché à rencontrer l’ensemble des organisations représentatives après sa prise de poste. Quand le mépris est aussi clairement exprimé, il ne faut pas s’étonner de récolter des épines plutôt que des fleurs, car c’est avant tout une preuve qu’on n’est pas à la hauteur de l’importante mission qui vous est confiée. Ou qu’on ne la prend pas au sérieux, ce qui est pire, mais plus probable.

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Les 10 minutes d’accueil

À chaque rentrée, la question des « 10 minutes d’accueil » à l’école primaire revient. Selon l’article D321-12 du Code de l’éducation, cette surveillance relève de l’institution scolaire et est organisée par le directeur après avis du conseil des maîtres. En 2014, la réponse du directeur de cabinet du Ministre à la question que j’avais posée en tant que responsable premier degré du SNALC avait été : « Ainsi, sous réserve que les obligations de service ne dépassent pas la durée légale du travail [les 35 heures!], il est loisible au pouvoir réglementaire [le ministre], dans le cadre de son pouvoir d’organisation du service, d’imposer aux personnels enseignants d’autres obligations que celles du décret du 30 septembre 2008. Il résulte donc de ce qui précède que l’accueil des élèves dix minutes avant l’entrée en classe entre bien dans les obligations de services des personnels enseignants du 1er degré ».

Comme pour les récréations, ce temps implique des responsabilités telles que la sécurité des élèves ou la gestion d’incidents, dépassant le simple cadre de la surveillance. Cependant, bien que cette tâche s’effectue dix minutes avant le début de la classe, elle fait pleinement partie des missions globales des professeurs des écoles. Le fait qu’elle ne soit pas spécifiquement rémunérée conduit certains à estimer qu’elle n’est pas reconnue à sa juste valeur, voire qu’elle n’est pas légitime. Pourtant, elle l’est bel et bien.

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Syndicat enseignant