Dans le 1er degré – Pacte : une « revalorisation » qu’on paye cher

Dans le premier degré, les professeurs des écoles attendaient la pré-rentrée pour en savoir plus sur le Pacte. Dans certaines écoles, les questions posées ce jour-là sont restées sans réponse, mais globalement il manquait de PE prêts à s’engager malgré les incitations des directeurs d’école et malgré des tracts colorés, des cartes mentales et infographies en tout genre proposés. Pourtant, on pouvait y voir « REVALORISATION » et plein de chiffres pour montrer qu’avec le Pacte, on pouvait devenir riche.

Dans un premier temps, les collègues dont on a refusé la demande de Pacte ont été déçus. Puis, constatant que l’organisation de ces heures confinait au grand n’importe quoi, ils ont été bien soulagés.

En effet, aujourd’hui des collègues se préparent à faire du soutien au collège avec des heures qui vont tomber au fil du temps à la façon Tetris, et d’autres, à qui on avait vendu une certaine mission, voient arriver les premières contraintes qui n’étaient ni prévues, ni annoncées au départ. La mise en place des animations pédagogiques de trois heures promet d’être un casse-tête : quand elles ne tomberont pas les mercredis après-midi, elles pourront être divisées par deux et donc nécessiter deux fois plus de mercredis ou soirées. On ne désespère pas de sourire (jaune) en imaginant toutes les animations découpées en une heure…

On attendra mi-septembre pour faire le bilan de la participation des PE à ce qu’on appellera « chahut » pour ne pas utiliser un mot plus vulgaire. Une chose est sûre, si on peut devenir « riche », tout le monde va le payer cher.

La surveillance des récréations

La récréation est plutôt perçue comme un moment de détente pour les enfants. Cependant, il ne faut pas oublier que, selon l’observatoire de la MAE, 66 % des accidents scolaires ont lieu dans la cour. Une déclaration d’accident est alors à compléter par le directeur et l’enseignant de service afin de pointer les éventuelles responsabilités des acteurs (élèves, enseignant…) ou du contexte (matériel, état de la cour…).

Selon l’article D321- 12 du code de l’éducation : « La surveillance des élèves durant les heures d’activité scolaire doit être continue et leur sécurité doit être constamment assurée en tenant compte de l’état de la distribution des locaux et du matériel scolaires et de la nature des activités proposées. » Il ne faut donc jamais laisser les élèves seuls sans surveillance.

Cet article est complété par la circulaire n° 97-178 qui détaille concrètement comment organiser cette surveillance. Il est impératif d’établir un tableau de responsabilité de surveillance des récréations qui fera office de preuve en cas d’accident. La responsabilité d’un enseignant ne sera engagée que s’il a commis une faute dans la surveillance.

Par exemple, un enfant qui se fracture le bras parce qu’il est tombé seul en courant n’engage pas la responsabilité de l’enseignant. En revanche, si l’enseignant responsable n’assure pas son service, il engage sa responsabilité, de même que l’enseignant qui laisserait sa classe en récréation sans surveillance alors que le responsable de la récréation est absent. Il faut alors absolument suppléer à l’absence.

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Syndicat enseignant