Budget 2025 : une saignée monstrueuse pour l’Éducation nationale

Le SNALC a pris connaissance de ce que le gouvernement envisageait pour le projet de loi de finances 2025. Nous sommes au-delà du catastrophique : la « priorité » à l’École annoncée par le premier ministre dans son discours de politique générale s’est transformée en saignée. C’est notre ministère qui paie le plus lourd tribut aux errements budgétaires de nos dirigeants.

Malgré un art consommé du ministère pour dissimuler les baisses dans les graphiques, les indicateurs et les données de son dossier de presse, c’est bien un solde négatif de 2000 emplois qui est prévu pour l’Éducation nationale. Pire, ce sont en réalité plus de 4000 emplois d’enseignants (en équivalents temps plein) qui sont supprimés. Une honte absolue.

Le ministère, qui se réjouit visiblement de sa propre destruction, se félicite de créer 2000 emplois d’AESH, qui sont très loin de ce qui est nécessaire pour absorber la massification à très grande vitesse de l’école inclusive. Rappelons que, d’après les chiffres du ministère lui-même, on a créé moins de 6000 emplois d’AESH en 2024 pour… 45 000 élèves en situation de handicap supplémentaires. La dégradation continue du fonctionnement de l’École inclusive, source de souffrance pour les personnels comme pour les élèves, se poursuit donc.

Face à ce crachat jeté au visage de notre École et de ses personnels, dont les conditions de travail sont chaque jour plus dégradantes, le SNALC demande à la ministre de prendre ses responsabilités au sein du gouvernement. Il en appelle également à la représentation nationale, qui a la possibilité d’amender le projet de loi. Dans le cas où le budget serait présenté en l’état, ou maintiendrait des suppressions de postes, le SNALC demande aux députés et sénateurs qui croient encore en l’École de voter contre.

Retenue sur salaire : une bombe à retardement

Lorsqu’un PE reçoit plus que la rémunération à laquelle il a droit, l’Éducation nationale peut effectuer une retenue sur son salaire. La ponction est rude et laisse pantois celui qui n’est parfois pas averti de la manœuvre, plus qu’indélicate pour le SNALC.

En cas d’absence pour maladie du professeur des écoles ou de service non fait, l’Éducation nationale peut récupérer le paiement excédentaire. C’est le cas des primes et indemnités supposant un exercice effectif de fonctions particulières ou de services complémentaires effectués : missions de remplacement (ISSR, spécialisé), exercice en REP/REP+, etc. C’est également le cas dans le cadre du Pacte lorsque le quota d’heures attendu dans la lettre de mission n’a pas pu être réalisé.

Notons que cette retenue ne doit pas être confondue avec la portion saisissable ou cessible qui relève de décisions judiciaires.

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Syndicat enseignant