Compte rendu de réunion au ministère
Réunion multilatérale du 16 février 2021
En présence du directeur de cabinet et de la secrétaire générale du ministère.
Le chiffres, le protocole
Un certain nombre d’académies sont en congés scolaires. La courbe ressemble assez à la courbe nationale (en cloche qui commence à redescendre). Deux zones critiques : le Grand Est (notamment la Moselle), et la région de Dunkerque. Ramenés aux 3 zones, les chiffres déclaratifs (ceux de l’Éducation nationale) correspondent à 3000 cas confirmés en début de semaine, et vers 2000 en fin de semaine. Nombre de structures fermées stables. Pas d’explosion à ce stade de la contamination.
Sur l’évolution du protocole, « l’adaptation à la situation est réelle », en lien avec le ministère de la santé. Ce dernier donne la doctrine, en plus des autorités de santé. Le conseil sanitaire de la semaine dernière a entraîné un « renforcement » (sic) du protocole sanitaire : contact tracing au premier cas confirmé, adaptation de la doctrine pour les variants sud-africain et brésilien. La doctrine est renforcée en maternelle également. Organisation spécifique à Dunkerque.
Les masques dits « inclusifs » sont aux normes, donc ils sont autorisés.
Sur les études scientifiques, en plus de celle de Necker, une seconde étude ciblée sur les établissements scolaires va se lancer en Auvergne-Rhône-Alpes.
L’avis du SNALC
Les dernières modifications (celles de vendredi 12, essentiellement des allègements dans le contact tracing) sont incompréhensibles pour les personnels, et même choquantes, jusque dans la façon dont elles ont été faites. Nous les avons apprises en premier lieu via les réseaux sociaux, avant que le cabinet ne nous contacte.
L’allègement du protocole au sujet du variant anglais, alors même que les chiffres sont toujours élevés, cela n’a aucun sens sans une explication scientifique claire, qui n’a pas été apportée au moment de la modification (ni lors de cette réunion).
Au sujet des personnels, la mention d’une « enquête approfondie » pour déterminer si les personnels (notamment enseignants et AESH) sont cas contacts dans des situations où tous les élèves de la classe le sont n’est pas acceptable. De telles enquêtes ne sont pas menées car personne n’a les capacités de les mener, que ce soit en interne ou au niveau des ARS. Le SNALC demande donc l’application du principe de précaution et un traitement des personnels identique à celui des élèves de la classe. Pour simplifier, nous demandons le retour à la version précédente du protocole en matière de contact tracing des personnels.
Aucun engagement n’ayant été pris quant à la suppression de cette mention d’ « enquête approfondie », nous appelons les collègues qui se retrouveraient dans cette situation (ensemble des élèves d’une classe reconnus cas contacts mais personnels non reconnus comme tels) à le signaler à leur section SNALC académique et à consulter au plus vite leur médecin traitant pour lui expliquer la situation.
Le SNALC demande à ce que l’on reste très prudent sur l’idée d’une baisse des cas (qu’il appelle évidemment de ses vœux). Il y a un mois, les chiffres du ministère étaient inférieurs à ce qu’ils sont actuellement. Nous sommes satisfaits de voir que des études scientifiques centrées sur les établissements scolaires se mettent en place, même si nous déplorons qu’elles se mettent en place si tard.
L’organisation de l’année
Un point précis sera fait au retour des congés afin de stabiliser une doctrine en rapport avec l’évolution de la situation sanitaire.
Très vite, un groupe de travail sera proposé aux syndicats représentatifs sur la question des adaptations pédagogiques et sur la préparation des échéances de l’année (voie professionnelle, par exemple, comme demandé par le SNALC).
Un conseil de défense se tient demain pour apprécier la situation sanitaire. Si des choses significatives y étaient indiquées pour la zone A, qui est la première à rentrer de vacances, le ministère reviendra vers nous au plus vite.
L’avis du SNALC
Le SNALC rappelle l’importance d’anticiper la possible mise en œuvre des groupes à effectifs réduits, et pas uniquement dans les lycées. Dans le dunkerquois, suite à la montée du nombre de cas et à une réelle crise avec les élus locaux, c’est la solution qui a été retenue pour tous les collèges (niveaux 4e et 3e essentiellement) et pour tous les lycées, et les personnels des établissements ont dû cravacher tout le week-end pour s’organiser dans l’urgence.
La vaccination, les personnels
Sur les contractuels en CDD jusqu’aux vacances de février, la question de leur reconduction au retour des congés (NDLR : lundi prochain dans la zone A, donc) n’est « pas complètement stabilisée » en interministériel.
Sur les vaccinations, les personnels sont éligibles au moment de la 3e vague. Actuellement, les personnels vulnérables et les soignants de + de 50 ans sont éligibles. Pas d’engagement sur un calendrier préc
L’avis du SNALC
Il est inacceptable que l’on ne sache toujours pas aujourd’hui si les contrats de personnels recrutés pour faire face à la crise sanitaire sont prolongés, alors même que la crise sanitaire perdure.
Le SNALC rappelle l’inquiétude des personnels âgés de + de 55 ans et des personnels vivant avec une personne à risque, notamment suite à l’arrivée des différents variants. Il faut là aussi prévoir une éventuelle modification du protocole à leur sujet en termes de protection.
Le SNALC a fait un point spécifique sur les AESH :
- Le SNALC a été informé que dans deux académies au moins, des établissements employeurs demandent aux AESH des certificats d’isolement avec une date de fin (les AESH placés en ASA doivent alors régulièrement consulter leur médecin pour renouveler leur certificat d’isolement).
- Le SNALC alerte à nouveau sur le cas des AESH qui accompagnent des enfants qui ne portent pas de masque (sur prescription médicale et en maternelle) et qui sont particulièrement exposés au virus. Rien n’a été prévu pour ces personnels qui ne peuvent pas respecter la distanciation physique par ailleurs.
- Enfin, très souvent les AESH sont les oubliés lors du réassort des masques au retour de vacances. Il nous semble que des masques chirurgicaux et non en tissu pourraient être distribués aux AESH, personnels très proches des élèves, et ce en permanence.
Sur la vaccination, on ne voit toujours rien venir — que ce soit un calendrier fiable, ou même simplement une préparation logistique — donc le SNALC commence sérieusement à s’inquiéter sur les délais. Y a-t-il des discussions sur le sujet à l’interministériel ? Y’a-t-il des pistes sur les modalités (vaccination sur le lieu de travail, par exemple) ? Pour le moment, on n’a pas avancé d’un pouce.
La politique des tests
Une communication quotidienne sera faite sur les tests. Toujours des problèmes d’acceptation. 55 000 tests réalisés la semaine passée. 200 000 en cumul pour 1,3 million proposés (très faible acceptabilité, donc).
Une moyenne de taux de positivité de 0,44%. Le taux chez les élèves est de 0,4%, et chez les personnels de 0,6%.
L’arrivée des tests salivaires est attendue pour le retour des congés scolaires, puisque la haute autorité de santé les a autorisés (tests salivaires PCR). À ce stade, on parle de 200 000 par semaine pour l’ensemble de la population, mais on ne sait pas encore la proportion réservée (« droit de tirage ») pour l’Éducation nationale. Donc peut-être pas de déploiement massif dès la rentrée de la zone A la semaine prochaine. Pour le moment, priorité aux élèves de primaire.
L’avis du SNALC
Le SNALC se félicite de l’homologation des tests salivaires, qui va sans nul doute simplifier les campagnes de tests dans l’Éducation nationale. Il prend acte positivement de la garantie que des statistiques quotidiennes vont être publiées sur les tests proposés et passés.
Suite à la réunion précédente, on a expertisé de notre côté le faible taux d’acceptation chez les personnels. Au-delà de l’aspect désagréable des tests naso-pharyngés, les autres explications qui nous sont remontées sont :
- la lourdeur de l’organisation (nécessité de s’inscrire pour être testé) ;
- les créneaux horaires pour les personnels qui sont presque toujours sur les moments de pause (pause méridienne ou après la fin des cours) ;
- le fait que de nombreux personnels qui ne sont pas sur place (dans le second degré) ne se déplacent pas uniquement pour faire un test, surtout quand l’établissement est loin de leur domicile.
Le SNALC vous invite à faire remonter à votre section académique les difficultés logistiques qui pourraient exister (manque de tests, manque de personnels pour les assurer, temps d’attente déraisonnable, etc.)