Ce vendredi 3 mai 2024, était lancée par le biais d’un direct sur YouTube, la grande concertation sur « le respect de l’autorité ».
Ce temps, suivi par des représentants de l’institution, représentants syndicaux, représentants des parents et élèves, ne laissait place à aucune interaction, pas même dans les commentaires. Le ministère devrait relire la définition du mot « visioconférence » avant de l’employer. Il a en revanche permis à un philosophe, une chercheuse en sciences de l’éducation et un sous-directeur de la DEPP de faire des présentations (celle de la DEPP n’étant pas dénuée d’intérêt – voir ci-dessous).
La ministre a rappelé les pistes déjà envisagées par le premier ministre, et présenté les siennes propres : mesure de responsabilisation au primaire, harmonisation des punitions, pause numérique sans smartphone.
Mais ce temps lançait surtout une concertation qui durera quelques semaines, tout en sachant que des ponts émaillent lesdites semaines et que le premier volet sera surtout réservé aux recteurs, DASEN, inspecteurs et partenaires de l’école.
Comme trop souvent, le SNALC remarque qu’une concertation sur des sujets importants se fait très vite, trop vite. Le calendrier annoncé n’a aucun sens, les DASEN devant rendre leur copie aux recteurs pour le 8 mai au soir (!). Le SNALC rappelle au ministère que le 8 mai est un jour férié.
Comme trop souvent, le SNALC remarque que cette concertation va peu permettre d’entendre les personnels de terrain, et même leurs représentants. Nous avons également noté qu’aucune des pistes envisagées ne semblait requérir de moyens horaires, financiers ou humains. Ce n’est pas avec des discours sur les « bonnes pratiques » qu’on viendra en aide à nos collègues.
Le SNALC fera son travail en représentant les personnels dans ce qui s’annonce déjà comme un grand moment d’affichage politique de com’ creuse.