Enseignement de la natation : quels risques pour le professeur des écoles ?

Avec l’arrivée des beaux jours, l’organisation de séances de natation reprend de plus belle. Les PE peuvent légitimement redouter cette activité potentiellement source d’accidents graves.

Rappelons qu’apprendre à nager à tous les élèves est une priorité nationale (programmes, socle commun) et que cet apprentissage se construit principalement du CP à la 6e.

Les séances de piscine nécessitent un taux d’accompagnement strict et un agrément des accompagnants qui peuvent assister le PE dans les activités que celui-ci conduit, ou prendre en charge un groupe d’élèves. Les surveillants de bassin, eux, sont exclusivement affectés à la surveillance et à la sécurité.

Cependant, malgré la présence en nombre d’adultes, c’est bien le PE qui est responsable des enseignements ET de la sécurité des élèves. En cas de dysfonctionnement ou de mise en danger des élèves, il lui revient d’interrompre immédiatement la séance. Pour permettre une surveillance optimale, l’idéal serait donc que le PE ne soit pas responsable d’un groupe ; dans les faits, l’encadrement est souvent trop « juste » pour ce faire.

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LE PACTE, un énième affront

« Le chantage au « travailler plus pour gagner plus » envers un métier paupérisé relève d’une volonté de nuire sciemment à des êtres humains. » Jean-Rémi Girard, Président du SNALC

Ne nous y trompons pas : signer le pacte revient à signer un contrat pour lequel nous ne connaissons pas toutes les clauses.

Ne signez pas et ne vous engagez pas à la va-vite sans savoir de quoi il retourne.

S’engager dans des missions supplémentaires qui jusque-là pouvaient être exercées sans Pacte (comme les stages RAN et l’école ouverte), c’est prendre le risque de perdre les avantages qu’elles présentaient jusqu’alors. Ces missions existeront toujours en dehors du pacte. Accepter le pacte, c’est renforcer l’idée que nous ne faisons que 24h par semaine et sommes toujours en vacances.

Le SNALC vous explique.

Une « brique », c’est une mission forfaitaire annualisée (avec une IMP de 1250 euros brut, non imposable). Dans une brique, il y aura (parfois) des heures décomptées (comme le face à face pédagogique, les 18h de soutien en 6e) et des heures non décomptées car annualisées (préparations, réunions, concertations, etc.). Ces heures invisibles et conséquentes, comme les heures autour des 18h de soutien en 6e) ne seront déductibles de RIEN, donc pas des 108h, alors que nous les dépassons largement et que ce dépassement n’est ni pris en compte, ni rémunéré.

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Vers une autre direction

L’actualité du moment est marquée par les décrets autour de la direction d’école qui commencent à voir le jour. Ces décrets d’application inquiètent le SNALC depuis les prémices de la loi Rilhac, même s’il reconnaît volontiers que les écoles de grande taille puissent avoir besoin d’un mode gestion semblable à celui de petits collèges de taille similaire. Pour autant, les structures premier degré de plus de 20 enseignants représentent une toute petite partie des écoles et la majorité d’entre elles a besoin avant tout d’une vraie cohésion dans les équipes pour fonctionner. Et cela s’annonce mal.

C’est pourtant bien une autorité dite « fonctionnelle » qui sera donnée à tous les directeurs et directrices pour leur permettre d’assurer « le bon fonctionnement de l’école ». Cette autorité les obligera, souvent malgré eux, à faire des choix qui influeront forcément sur les conditions de travail quotidiennes des équipes. Alors que bon nombre d’enseignants, directeurs ou adjoints, nous écrivent déjà pour nous faire part de relations très tendues entre collègues, on imagine l’ampleur des tensions et conflits qui vont s’installer sous peu dans certaines écoles.

Mais quel sera réellement le pouvoir du directeur d’école ? Cela reste encore et toujours flou. Déjà ci et là, des propositions de lois tendent à donner un pouvoir (hiérarchique) au directeur de l’école, qui lui permettrait d’évaluer ses collègues par exemple. Sans aller jusqu’à imaginer qu’il pourrait être demandé à un directeur de donner des appréciations « à consolider » ou « excellent » à des collègues de son école, nul doute que l’autorité dite fonctionnelle obligera ces mêmes directeurs à « recadrer » d’une manière ou d’une autre des collègues qui ne suivraient pas ses directives.

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Syndicat enseignant