Il y a de l’urgent dans l’air

Vous avez été très nombreux à mandater le SNALC pour vos recours à l’issue des mutations interdépartementales. Une fois encore, trop de collègues se voient contraints de rester une année de plus dans un département qu’ils espèrent quitter depuis longtemps. Pour certains, cela fait plus de cinq ans qu’ils sont privés de leur vie familiale. Cette situation est inacceptable.

Nous vivons une époque où les relations sociales sont au centre des préoccupations. L’impact grandissant d’Internet et des réseaux sociaux, l’émergence de l’intelligence artificielle menaçant les interactions humaines et l’introduction de l’éducation aux relations affectives dans les écoles sont autant de signaux qui devraient alerter nos instances : ce système qui piège les collègues géographiquement n’est plus adapté. Il est difficile de concevoir que l’on puisse reprocher à un enseignant de ne pas tout mettre en œuvre pour placer chacun de ses élèves dans les meilleures conditions de réussite, alors que, parallèlement, l’Éducation nationale met à mal la santé mentale d’enfants d’enseignants, les séparant d’un de leurs parents, prisonniers d’un département pendant plusieurs années. Le mal-être familial et affectif de ces enfants nuit incontestablement à leur réussite scolaire.

La situation s’aggrave d’année en année. La problématique des mutations engendre des conséquences en cascade. Plus il est difficile de quitter un département, plus la réputation dudit département s’en trouve affectée. En conséquence, moins de personnes souhaitent y être affectées, ce qui aggrave les déficits en personnel et renforce le blocage des mutations. Un cercle vicieux. Cette impasse pousse de nombreux collègues à envisager, au mieux, des alternatives professionnelles : disponibilité, détachement ou, dans les cas les plus extrêmes, des solutions plus drastiques comme la démission, souvent à contrecœur et par dégoût. Ce problème de mobilité contribue à la perte d’attractivité du métier.

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« Du bobo à l’urgence vitale » : un guide (presque) magique

Le ministère de l’Éducation nationale a publié en janvier 2025 le guide « Du bobo à l’urgence vitale », destiné aux enseignants. Son but ? Permettre aux équipes de gérer les petits et grands accidents du quotidien : du genou écorché à l’hémorragie en passant par la morsure de serpent. Sa première version présentant quelques erreurs, une nouvelle version est attendue sur Eduscol.

Chaque enseignant a un jour paniqué face à une bosse de la taille d’une mandarine sur le front d’un élève. Ce guide propose donc des fiches claires sur les gestes de premiers secours. Avec un peu de pratique et un zeste de bon sens, il permet aux enseignants de mieux anticiper certaines urgences et d’agir sans (trop) paniquer. Il structure les connaissances indispensables et donne des consignes claires pour réagir efficacement.

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Faire face aux températures extrêmes dans les classes

En 2025, du fait du dérèglement climatique, les enseignants se posent des questions sur la gestion des températures extrêmes dans les écoles, enjeu majeur, tant pour le confort des élèves et des professeurs des écoles que pour leur propre santé. Le SNALC fait le point.

Le cadre réglementaire concernant les conditions de travail en milieu scolaire devrait imposer des règles strictes en ce qui concerne les températures extrêmes. Or, « Il n’existe pas de seuil règlementaire de température maximale ou minimale entraînant l’obligation d’interrompre une activité scolaire ou de fermer un établissement scolaire, quel que soit son type (maternelle, élémentaire, collège, lycée…) » et sans le soutien de l’administration ou des mairies, impossible d’exercer le droit de retrait.

Pourtant, selon les normes, l’environnement scolaire doit être salubre et sécurisé. L’article R4223-13 du code du travail précise que les locaux affectés au travail sont chauffés pendant la saison froide.

De même, l’article R241-26 du code de l’énergie prévoit que les limites supérieures de température de chauffage soient fixées en moyenne à 19° C et à 22° C pour les locaux hébergeant des enfants en bas âge. Oui : limite supérieure. A des fins d’économie et non pas de confort donc.

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Syndicat enseignant