Aménagements d’assiduité en maternelle : le ministère retire enfin ses œillères 

Avec l’obligation d’instruction dès l’âge de 3 ans instaurée en 2019, les aménagements d’assiduité en petite section ont vu le jour. Supposée combattre l’échec scolaire, cette obligation s’avérait parfois contre-productive, pour ne pas dire maltraitante, en imposant aux parents de mettre leur(s) enfant(s) de petite section à l’école tous les après-midis.

Le SNALC avait pourtant indiqué au ministère la nécessité de ne pas imposer l’école l’après-midi à des enfants de 3 ans, qui, pour certains, ne sont toujours pas propres durant la sieste et qui, pour d’autres dorment, bien mieux à la maison dans leur lit que dans un dortoir collectif, avec tous les désagréments que cela suppose. Mais que nenni. Il fallait imposer presque coûte que coûte cette obligation de venir à l’école, même si l’après-midi en petite section est en partie consacré à la sieste. Les apprentissages liés à la sieste à l’école (habillage, déshabillage, développement de l’autonomie, etc.) et les enseignements des après-midis en petite section sont indéniables. Pour autant, le SNALC avait mis en avant l’importance du respect à la fois des familles – et des enfants – pour une première scolarisation et de la professionnalité des équipes pédagogiques quant à l’opportunité de venir tous les après-midis à l’école.

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100e congrès national : Le SNALC en confiance élit son nouveau Bureau national

Le SNALC, syndicat représentatif de tous les personnels de l’Éducation nationale, s’est réuni à Strasbourg du 22 au 26 mai 2023 pour son 100e congrès national.

Jean-Rémi Girard, professeur agrégé de lettres et président national depuis mai 2018, a été reconduit pour quatre ans dans ses fonctions à l’unanimité. Il sera secondé dans sa tâche par ses trois vice-présidents : Marie-Hélène Piquemal, Toufic Kayal, reconduits dans leurs fonctions, ainsi que Maxime Reppert, président du SNALC de Dijon, nouvellement élu.

Le bureau national, d’une grande stabilité, compte 21 membres ; il s’est féminisé avec l’élection de quatre nouveaux responsables dont trois femmes :

  • Élise Bozec Baret, responsable du CNED, sur le secteur des conditions de travail et du climat scolaire ;
  • Valérie Lejeune Lambert, membre du CSE, pour l’enseignement professionnel ;
  • Solange de Jésus, présidente du SNALC de Nancy-Metz, sur le secteur des Valeurs de la République ;
  • Lucien Barbolosi, président du SNALC de Corse, pour les personnels BIATSS.

À l’occasion de ce Congrès, le président national est revenu sur les valeurs fondamentales du SNALC, notamment son attachement à l’école républicaine et à la mission de transmission des savoirs, que ce soit dans le premier degré, dans le second degré ou dans le supérieur, dans le respect de la liberté pédagogique. Ces valeurs sont aussi, avec la revalorisation et la restauration du respect de nos métiers, les luttes quotidiennes du syndicat.

Décrets direction d’école : petits gains, grosses pertes

Après deux réunions de concertation avec les syndicats élus en CSA MEN, la DGRH du Ministère a exposé, au gré des alinéas de quelques projets de décrets d’application de la loi RILHAC, quelques gains, certes appréciables, relatifs à la fonction de directrice ou de directeur d’école. Cependant, ils ne font en aucun cas oublier les altérations prévisibles de la fonction découlant des propositions du ministère. Et cela, le SNALC ne peut s’y résoudre.

Un constat comme point de départ

La fonction de directeur d’école attire de moins en moins. Le phénomène n’est pas nouveau, et il va crescendo au regard d’un alourdissement progressif des missions inhérentes à la direction. Aussi, les jeunes fuient la fonction, à l’exception près du compromis à courte durée qui consiste à prendre la charge d’une direction pour éviter une mutation trop lointaine dans le département. Les anciens, eux, s’accrochent et attendent la retraite comme la pluie en plein désert ou, si la retraite est encore trop lointaine, optent pour une fonction qui minera moins leur vie personnelle et leur garantira un minimum de qualité de vie. Le Ministère a complètement oublié les constats qu’il avait lui-même faits sur la surcharge de travail de la direction d’école. Le SNALC lui a donc rappelé que les directeurs sont à la limite du burn-out et que le transfert des missions de l’IEN vers le directeur n’est pas compensé par le retrait d’autres missions. Une fois de plus, le SNALC a insisté sur la nécessaire simplification des tâches qui incombent aux directeurs d’école mais aussi sur le besoin de secrétariat administratif pérenne et formé, quitte à le partager sur les petites structures.

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Syndicat enseignant