Danger sur la semaine à quatre jours ?

La période est propice aux attaques, plus ou moins insidieuses, portées au temps de travail des PE. Ces derniers doivent rester vigilants afin d’éviter l’aggravation des conditions de travail. C’est le cas pour l’organisation de la semaine d’enseignement. Le SNALC vous explique pour quelles raisons.

L’organisation de la semaine scolaire est régie par le décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 (Articles D521-10 à D521-13 du code de l’éducation) qui instaure une semaine de classe répartie sur 5 jours. Il a été complété par le décret n° 2017-1108 du 27 juin 2017 qui permet aux DASEN d’autoriser un rythme scolaire dérogatoire : l’organisation du temps de classe sur 8 demi-journées, réparties sur 4 jours (sur proposition de la commune et du conseil d’école).

Cette organisation sur 4 jours fait l’objet d’une opposition entre les chronobiologistes et les PE.

Les premiers prônent plutôt le retour à la semaine de 4,5 jours, plus propice selon eux aux apprentissages et plus respectueuse du rythme de l’enfant. Pour le SNALC, leur constat est déconnecté de la réalité et ne tient pas compte de la complexité du sujet, ni de tous ses paramètres.

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Formation initiale : Macron 2 contredit Macron 1

Le président Macron a annoncé ce vendredi 5 avril la création d’une licence préparant à l’enseignement dans le premier degré, le passage des concours de recrutement des professeurs et assimilés à la fin de la licence, et la création d’un Master d’enseignement.

Le SNALC l’a toujours dit – et nous le disions déjà lorsque les précédents gouvernements Macron s’évertuaient à reculer le concours, contre notre avis : le concours à Bac+3 est une bonne chose. Cela peut être un levier pour lutter contre le manque d’attractivité de notre métier. Un levier, mais qui n’est rien à côté de la revalorisation salariale que nous demandons depuis plusieurs années.

Le SNALC est également favorable à la création d’une licence préparant au professorat des écoles, comme nous avions été favorables à la création des parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE). Nous le sommes d’autant plus qu’elle n’empêche pas les licences disciplinaires.

Enfin, le maintien d’un niveau master était important pour le SNALC. Il ne faudrait pas qu’un concours plus tôt dans les études soit un prétexte pour ne pas revaloriser nos métiers.

Toutefois, le SNALC s’oppose fermement à l’obligation de passer par le Master MEEF. En imposant cette spécialité, le président va enfermer les professeurs. Ils ne pourront pas poursuivre des parcours de recherches dans leur domaine – sauf en sciences de l’éducation… – ni ne pourront préparer correctement l’agrégation s’ils le désirent.

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Changer d’air

Les tensions et les pressions subies dans les écoles mettent en effet constamment les équipes à rude épreuve et entraînent souvent de lourdes répercussions sur les relations entre collègues. Ajoutons à cela les conflits et problèmes avec les familles, l’inspecteur ou la mairie, les mauvaises expériences liées à des inclusions compliquées, ou encore la multiplication d’élèves à besoins particuliers, et on comprendra aisément que les professeurs aspirent à changer d’air. Changer d’école, de ville, de circonscription, voire de département peut ainsi s’avérer salvateur pour bon nombre d’entre nous.

C’est la raison pour laquelle le SNALC encourage les professeurs des écoles qui se retrouvent dans des situations compliquées à ne pas hésiter à participer au mouvement. Cependant, il n’est pas rare que des enseignants pourtant en grande difficulté dans leur école se résignent à y rester, parce qu’ils y ont leur matériel, leurs souvenirs et leurs habitudes. Pour beaucoup de professeurs des écoles, la salle de classe est celle dans laquelle ils passent finalement la plus grande partie de leur vie. La peur de l’inconnu, la peur de devoir s’adapter à une nouvelle équipe et à de nouveaux parents peut alors faire obstacle au désir de changement.

Cependant, dans le premier degré, contrairement à ce qui se passe dans le second degré, nous avons cet avantage de pouvoir changer d’école assez facilement. Ce n’est pas aussi aisé pour nos collègues du secondaire compte tenu de l’importance, dans leur barème, des points liés à l’ancienneté en établissement. Il faut donc parfois avoir enseigné pendant plusieurs années dans un même collège ou un même lycée pour espérer une mutation dans l’établissement voisin. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le SNALC s’oppose à la volonté politique illustrée parfaitement par la toute dernière proposition de la députée Rilhac, de vouloir calquer le fonctionnement des écoles sur celui des établissements du second degré. Ainsi, Madame Rilhac, non satisfaite d’avoir échoué il y a quelque temps, revient à la charge en proposant cette fois de transformer nos écoles en établissements… Bien évidemment, le SNALC s’y opposera.

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Syndicat enseignant