Et revoilà l’école du socle !

Le SNALC a pris connaissance de l’adoption par la commission des affaires culturelles d’un amendement visant à créer l’école du socle.

Ingénieusement dissimulée sous le vocable « école des savoirs fondamentaux » pour sembler rassurant et républicain, l’école du socle prévoit la fusion entre école primaire et collège. Les collectivités locales pourraient tranquillement se mettre d’accord pour créer des écoles du socle sur leur territoire, imposant des conseils pédagogiques mixtes, des conseils d’administration mixtes, soumettant les maîtres à l’autorité du chef d’établissement et les professeurs de collège à celle du « directeur-adjoint » qui assurerait, en sus des missions de directeur, « la coordination entre le premier degré et le second degrés ainsi que le suivi pédagogique des élèves ». C’est le problème avec les lois fourre-tout : on y met n’importe quoi.

Ce projet est la dernière étape avant la destruction définitive de nos statuts respectifs : il va mille fois plus loin que le cycle CM1-CM2-6e.

Le SNALC demande donc à la représentation nationale de faire disparaître cet amendement du texte final.

Professeurs d’école : une hors classe inique !

Le SNALC avait prévenu et avait en effet voté contre le PPCR en décembre 2016 estimant que ce ne serait pas une revalorisation pour tous et que les mesures seraient inéquitables pour les collègues notamment en ce qui concerne le passage à la hors classe et à la classe exceptionnelle.

Lors du groupe de travail sur le bilan de l’accès Hors-classe, le SNALC a dénoncé la transition vers le nouveau système et l’injustice qu’elle engendrait.

En effet, les collègues qui échappent au rendez-vous de carrière se voient attribuer un avis de l’IEN donné parfois en absence totale d’objectivité. Cet avis sur la « valeur professionnelle » est essentiel pour l’accès à la hors-classe puisqu’il influence grandement l’IA-DASEN dans son appréciation finale. En raison du caractère arbitraire de l’avis de l’IEN et de l’éventuelle évolution de carrière de l’agent remettant en cause d’une année à l’autre l’estimation de la valeur professionnelle, l’appréciation finale ne peut pas être pérenne.

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Regroupement d’écoles en zone rurale : une politique éducative délétère

Depuis quelques années, les dotations de l’État allouées aux mairies se réduisent et les charges des communes augmentent sans cesse. Dans ce contexte économique, certains acteurs politiques ont accueilli avec enthousiasme le rapport Duran (rapport sur la mise en œuvre des conventions de ruralité par le sénateur Alain Duran, mai 2016) qui préconise la construction de «pôles enfance» en lieu et place des Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI). Ces derniers ont été instaurés dans les années 2000 pour prétendument maintenir les écoles dans les villages : on gardait un niveau ou un cycle par village, ce qui obligeait souvent les parents ayant plusieurs enfants à les scolariser dans des écoles différentes. Ces dispositifs ont en fait souvent facilité les suppressions de postes puisque les effectifs des différentes écoles d’un même RPI se trouvaient fusionnés comme s’il n’y avait qu’une école unique. C’est ainsi que dans les Pyrénées Orientales par exemple il y a eu plus de quarante postes supprimés dans la trentaine d’écoles rurales du secteur de Cerdagne Capcir.
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