PIAL : aïe, aïe, aïe !

Les PIAL ont été expérimentés très discrètement dans quelques académies pilotes en 2018 et leur généralisation est prévue pour 2022.
Bien que l’évaluation des PIAL prévue au printemps 2019 n’ait jamais été diffusée par les services ministériels, décision a été prise de lancer la mise en œuvre du dispositif sur tout le territoire dès cette rentrée.

Le SNALC continue de demander le bilan des PIAL expérimentaux pour pouvoir accompagner au mieux la mise en place de ces structures, dans l’intérêt de tous.

1. Les objectifs du PIAL
Ils sont au nombre de trois :

  • un accompagnement humain défini au plus près des besoins de chaque élève en situation de handicap afin de développer son autonomie et de lui permettre d’acquérir les connaissances et les compétences du socle commun ;
  • une plus grande flexibilité dans l’organisation de l’accompagnement humain pour les établissements scolaires et les écoles. Ainsi, la réactivité devrait être plus forte pour la mise en place de l’accompagnement d’un enfant qui arriverait dans le secteur du PIAL ;
  • une professionnalisation des accompagnants et une amélioration de leurs conditions de travail.

Très concrètement, c’est une organisation collective de la gestion des besoins des AESH sur un secteur géographique défini par l’IA-DASEN.

Le PIAL définit donc la zone d’intervention des AESH.

Dans le cadre de la loi « pour une école de la confiance », le PIAL concerne les équipes pédagogique et éducative, afin d’identifier les besoins de l’élève dans le respect de la notification de la CDAPH et de l’accompagner au mieux.

Ce dispositif est complété par plusieurs outils :

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Un jour (malheureusement) sans fin

« Plus jamais ça ! ». Tel un refrain macabre, ces mots résonnent dans l’esprit et le cœur des personnels, enseignants ou non, touchés de plein fouet par une succession de drames. Parmi ceux-ci, des suicides comme celui de Christine, directrice d’école, dont le nom rejoint celui de Jean et d’autres collègues. Des morts mais aussi des tentatives de suicide, des violences subies, des pressions constantes. Le tribut est lourd pour ceux qui font « le plus beau métier du monde ». Septembre est mortifère.

Le SNALC accuse l’Institution d’endosser une part évidente de responsabilités et de faillir à son devoir de protection. La situation n’est pas nouvelle, elle s’aggrave depuis des années. Le SNALC a de nombreuses fois fait part de ses craintes sur le traumatisme et le stress générés par la dégradation des conditions et la surcharge de travail, les crises et les réformes qui s’enchaînent sans tenir compte de la parole des personnels. Chaque fois que l’Institution ferme les yeux sur les violences physiques et psychologiques infligées aux professeurs et autres agents de l’Éducation nationale, ce sont des milliers d’hommes et de femmes qui glissent un peu plus dans l’isolement, la souffrance et la culpabilité.

Travailler dans l’Éducation nationale ne doit pas être synonyme de sacrifices, mais d’épanouissement et de reconnaissance. Assez des beaux discours, des jolis plans de communication qui ne règlent rien. Le SNALC réclame du courage, de la cohérence et des actes. Nous exigeons une véritable politique de prévention des risques psycho-sociaux, une véritable médecine du travail avec un recrutement de personnels de santé à la hauteur des besoins, et une grande dose d’humanisme dans la gestion des ressources humaines à tous les niveaux hiérarchiques. L’école ne sera jamais une entreprise, ni un bien de consommation.

L’EPS à l’école primaire : des objectifs toujours inaccessibles

LA RÉALITÉ: LA VACUITÉ DE LA FORMATION INITIALE
Rappelons que les objectifs du cycle 3 courent du CM1 à la 6ème. Ils sont donc communs au primaire et au collège. Derrière des objectifs déjà très ambitieux pour des spécialistes de l’EPS on est vite confronté dans le 1er degré à des problèmes très simples. On ne lance pas des élèves dans une activité sans avoir réalisé un échauffement préalable et maîtriser quelques rudiments de secourisme. Encore faut-ii les avoir appris. Selon les centres de formation, c’est loin d’être le cas. Il faut aussi connaître les activités à faire réaliser. Si certaines font partie du vécu de chacun, ce n’est pas le cas de nombreuses autres comme les multiples sports collectifs, les activités artistiques ou acrobatiques, ici aussi, les carences de la formation et la disparition de la formation continue se révèlent dramatiques.

Enfin, pour la natation, activité aussi très à risque, espérer une formation de base est illusoire. Un professeur des écoles ne peut confier ses élèves ou même un groupe à un maître-nageur spécialiste du sujet. Les PE sont censés l’enseigner, et on assiste à des séquences hasardeuses faites, dans la mesure du possible, pendant qu’un professionnel se désole du haut de sa chaise sans pouvoir intervenir. On comprend mieux pourquoi le plan «d’aisance aquatique» (1) nous fait doucement rire. On ne s’étendra pas non plus sur les problématiques constantes de matériel (locaux insuffisants, matériel indisponible) communes au premier et au second degré.
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