Archives mensuelles : novembre 2019
Éducation prioritaire : ne pas épuiser les collègues
Le SNALC a pris connaissance du rapport Missions territoires et réussite paru le mardi 5 novembre.
Parmi les 25 propositions émises par cette mission, certaines sont intéressantes alors que d’autres nous laissent plus que dubitatifs, notamment celle sur le devenir très flou des REP. Le SNALC s’inquiète particulièrement de la sixième mesure visant à « Adosser la troisième tranche de revalorisation de la prime REP+ à la participation au dispositif de formation à la difficulté sociale et scolaire hors temps scolaire »
Sous prétexte de valorisation de l’investissement collectif des équipes, l’heure de la fin des « vacances » a sonné. Cette dernière partie de la prime REP+ joue donc le rôle de ballon d’essai pour une destruction de nos conditions de travail et de notre statut. S’il est évoqué « la nécessité de ne pas empiéter sur le temps directement consacré à des élèves et familles », l’impasse est faite sur le temps consacré par les professeurs à la préparation des cours, et aux corrections pendant ces périodes de « vacances ».
Le SNALC, conscient des difficultés que peuvent rencontrer les professeurs en REP+, soutient l’idée d’une formation adaptée aux spécificités de ces établissements. À condition que ce soient des formations de qualité, pragmatiques, cohérentes, et surtout, SUR temps scolaire.
Détecter et signaler les situations de maltraitance : ce qu’il faut savoir ! (fiche info SNALC)
Le 15 octobre dernier, Santé Publique France publiait un dossier très complet sur la maltraitance pendant l’enfance.
En tant que professionnels exerçant au quotidien auprès d’enfants, nous avons un rôle prépondérant pour détecter et signaler ces situations particulièrement difficiles.
Mais concrètement, quels sont nos devoirs et nos droits ? A qui nous adresser ? Comment aborder ce sujet délicat avec les élèves concernés ?
Le baromètre de Santé Publique France publié le 15 octobre fait état de chiffres alarmants :
« Chaque année, environ 50 000 plaintes pour violences physiques sur enfant sont déposées et 20 000 pour agressions sexuelles. Chaque jour, 90 appels sont traités par le plateau d’écoute du 119, le numéro de l’enfance en danger, et 40 informations préoccupantes sont signalées. L’Observatoire national de la protection de l’enfance a estimé à 67 le nombre d’enfants décédés de mort violente au sein de la famille en 2017. Cette liste, loin d’être exhaustive, ne saisit pas toute l’ampleur de la maltraitance infantile, car ces violences ont des répercussions traumatiques, physiques et psychologiques à court, moyen et long termes. »
Nous, enseignants, sommes en première ligne pour dépister la maltraitance et agir en conséquence. Mais ces situations sont toujours délicates et nécessitent un grand professionnalisme. Cet article répond aux questions que vous pouvez vous poser et vous donne des clés pour accompagner au mieux les élèves concernés.
Qu’est-ce que la maltraitance ?
Deux situations sont à prendre en compte ; celle d’enfant en danger et celle d’enfant en situation de risque de danger :
Un enfant mineur est en danger quand sa santé, sa sécurité, sa moralité, ou quand les conditions de son éducation, de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises.
Il est en risque de danger quand les difficultés rencontrées peuvent mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, ou son éducation, son développement physique, affectif, intellectuel et social.
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