Evaluations de rentrée : visioconférence du 26 juin 2020 avec le Ministère

Les syndicats, tout comme la profession, une fois n’est pas coutume, n’ont pas été consultés mais simplement informés de la teneur des évaluations de rentrée prochaine. Notre Ministre projette d’entamer « un plan volontariste » pour la rentrée scolaire de septembre afin d’endiguer ce qu’il appelle la « catastrophe éducative mondiale » : la résultante du confinement sur le niveau scolaire des élèves. En ligne de mire : le décrochage scolaire. L’antidote ? La différenciation et comme pivot, l’aide personnalisée. Comme adjuvant, des évaluations. Ces dernières seront obligatoires concernant le CP et le CE1, s’appuyant sur ce qui a déjà été fait ces dernières années.

L’heure du bilan
En préambule, nous avons réaffirmé concernant ces évaluations de rentrée que si nous pouvons comprendre l’intérêt d’un outil statistique, il doit tenir compte du contexte particulier que nous traversons. Il ne doit par conséquent pas télescoper les objectifs de rentrée qui seront ceux des enseignants pour leurs élèves avec un retard qui s’est accumulé et qu’il va falloir bien entendu combler plus qu’observer.

Les évaluations nationales ne sont pas pour le SNALC le meilleur dispositif. « Ces tests seront systématiques et obligatoires pour le CP, CE1…». Concernant les autres niveaux de classe, le choix sera laissé aux enseignants mais des outils d’évaluation devraient leur être proposés. Les enseignants seraient amenés, selon la DGESCO à « élargir leur boîte à outils avec des ressources qui s’ajouteront à celles déjà disponibles sur Eduscol, étayant leur portefeuille de ressources pour une utilisation plus large ».

Le Ministère a bien précisé que « les évaluations n’ont pas vocation à être une violence faite à l’élève. Bien au contraire, il s’agit là de faire le point avec lui, de l’accompagner dans ses progrès. L’expertise de l’enseignant est utile pour faire le point sur les progrès de chacun… L’outil au sein de la classe est un outil pédagogique ; il n’aurait pas d’intérêt en soi s’il s’agissait simplement d’évaluations : c’est le chemin à faire parcourir aux élèves suite à celles-ci qui est important. » Ce sera donc aux enseignants d’évaluer, avec des outils qu’ils n’ont pas bâtis et de trouver les solutions idoines pour chaque élève. La surcharge de travail n’est pas loin. Mais sera-t-il au moins possible de donner du sens à tout cela ?
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