Ce devait être une revalorisation historique.
Les médias s’étaient largement fait l’écho au début de l’année de cette annonce du ministre et du gouvernement : les enseignants allaient enfin bénéficier d’une forte revalorisation de leur traitement, qui les mettrait à la hauteur (de la moyenne) des pays de l’OCDE, à défaut de rattraper leur retard par rapport aux autres fonctionnaires français de catégorie A.
Cet été, une revalorisation a bien été entérinée. Mais elle ne concerne que certains personnels encadrants ou hauts fonctionnaires de l’Éducation nationale, au motif d’un nécessaire rattrapage par rapport aux cadres des autres fonctions publiques et de l’investissement dont ils ont fait preuve pendant la crise sanitaire.
Le SNALC prend acte de ce choix, mais rappelle que les enseignants qui se sont portés volontaires en grand nombre pour faire classe aux enfants des personnels soignants ont seulement eu droit à des miettes. Quant à tous ceux qui ont redoublé d’efforts pour poursuivre leur mission avec leurs propres moyens, ils n’ont rien perçu du tout. Pire, le ministère a annoncé que l’enveloppe budgétaire allouée l’année prochaine à la revalorisation des enseignants serait de 400 millions au lieu des 500 millions « historiquement » annoncés en janvier.
Pour le SNALC, ces décisions successives sont extrêmement méprisantes à l’égard des enseignants.
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