Relation parents-enseignants : regardons la réalité en face

Lors de la première séance du groupe de travail sur la refonte de la relation parents-enseignants, le SNALC a rappelé l’importance d’une bonne relation entre les parents et l’école. Il a aussi tenu à signaler que des dysfonctionnements existent, qui mettent parfois en danger des collègues (ou des parents et des élèves, d’ailleurs).

Aussi, lorsqu’il s’est aperçu que ses mises en garde ne figuraient pas dans le relevé de conclusions de la première séance, le SNALC a demandé que ce dernier soit modifié.

Le ministère s’est montré gêné aux entournures et le SNALC a dû faire face à certains syndicats, censés représenter les enseignants, pour qui ce n’était même pas un sujet.

Visiblement, seul le SNALC constate que la relation parents / enseignants est parfois dysfonctionnelle voire dangereuse.

Visiblement, seul le SNALC a été alerté par des collègues pouvant se sentir oppressés par la présence croissante, parfois invasive, de certains parents d’élèves.

Visiblement, seul le SNALC s’inquiète que de plus en plus souvent des parents aillent jusqu’à remettre en cause la pédagogie des enseignants.

Chose rare, le SNALC a quitté la réunion. Il ne tient pas à perdre son temps alors qu’un sujet d’importance est abordé de façon non conforme à la réalité. Ce n’est rendre service ni aux enseignants, ni aux élèves, ni aux parents. Et ça ne permettra certainement pas d’améliorer les relations entre nous.

Protection fonctionnelle : un dispositif qu’il est plus que temps de faire fonctionner

Une protection renforcée

La mise en œuvre de la protection fonctionnelle implique une obligation de prévention pour notre administration : « L’administration doit prévenir ou prendre les mesures adéquates pour faire cesser les attaques dont est victime ou pourrait être victime un agent ou ses proches. »
Elle se doit de nous protéger lorsque nous sommes victimes de violences verbales ou physiques, menaces, diffamations, injures, attaques aux biens matériels, harcèlement et outrages. Toutes ces attaques sont détaillées sur le site du Service Public.

Suite à l’assassinat de notre collègue Samuel Paty, la protection des fonctionnaires a été « renforcée » par la circulaire du 2 novembre 2020 du ministère de l’intérieur.
Diffamations et injures sur les réseaux sociaux : notre administration se doit désormais d’y répondre.
Les IEN n’ont pas comme mission première celle de nous protéger. Quand certains IEN ont compris qu’il suffit parfois de convoquer une famille, un parent, pour calmer les choses, d’autres ont tendance à préférer le « pas de vagues ». En cas d‘insultes ou de menaces, ils laissent souvent la main à notre propre protection juridique, si tant est que nous en ayons pris une.

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Bilan social 2019-2020 des AED-AESH : Très insuffisant !

En 2019-2020, l’Éducation nationale recensait 154.863 personnels d’assistance éducative, dont 62.812 AED et 92.051 AESH, tous contractuels donc tous précaires !

Entre 2008 et 2019, l’effectif des personnels d’assistance éducative a été multiplié par 2. Toutefois, sur cette période, le nombre d’AED a baissé de 2.4% et le nombre d’AESH a explosé, passant de 16.670 en 2008 à 92.051 en 2019, soit multiplié par 5.5.

Les AESH sont en moyenne plus âgés (44,4 ans) que les AED (29,7 ans). Si la part des moins de 35 ans est très élevée parmi les AED (78 %), en raison de la présence de nombreux étudiants, cette part de jeunes n’est que de 19 % chez les AESH, alors que la part des femmes y est particulièrement élevée (93 % de femmes parmi les AESH pour 60% de femmes parmi les AED).

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