La DEPP, Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, a pour mission de mener des enquêtes, des statistiques, et ainsi évaluer les politiques éducatives. Depuis 1973, elle a mis en place 8 panels d‘élèves à observer et suivre. Leurs buts : décrire et comprendre les trajectoires scolaires des élèves dans le système éducatif, en suivant un échantillon d’élèves entrant à une date dans un niveau donné.
2011 : premier raté
En 2011, un panel de 15 000 élèves entrés au CP fut constitué : ces élèves furent par la suite évalués régulièrement (CM2, collège) et questionnés sur leurs choix d’orientation.
La même année, Jean-Michel Blanquer alors DGESCO (directeur général de l’enseignement scolaire) avait défendu un projet d’évaluation en maternelle. Cette évaluation, facultative, se présentait comme un projet de repérage des élèves pour les apprentissages en maternelle, permettant de classer les élèves en trois catégories : « risque », « haut risque » et « rien à signaler ». Cela avait bien évidemment suscité un véritable tollé et s’était conclu par un fiasco. Mais à cette époque, selon les dires de Jean-Michel Blanquer, les professeurs étaient « en attente d’un outil comme ça », avec pour objectif de prévoir une « prévention précoce » dans le plan de lutte contre l’illettrisme.