Point sur la situation sanitaire

Compte rendu de réunion au ministère
Réunion multilatérale du 23 mars 2021
En présence du directeur de cabinet et de la secrétaire générale du ministère.

Les chiffres, le protocole

En fin de semaine, le communiqué hebdomadaire sera enrichi avec des chiffres sur les tests.
Cette semaine, au-dessus de 4000 cas confirmés quotidiens (élèves + personnels) : niveau haut par rapport à ce que l’on a pu connaître. Hier soir, 2200 classes fermées et une centaine de structures scolaires fermées : concentration sur les Hauts-de-France, l’Ile de France et Nancy-Metz.
Sur les tests salivaires, l’objectif est toujours de 300 000 tests par semaine. Le taux d’acceptation est autour de 65/70%. 260 000 tests proposés la semaine dernière. L’acceptation est plus forte là où la contamination est plus forte (82% dans l’académie de Créteil). Sur les tests antigéniques, forte proposition (environ 500 000), mais le taux d’acceptabilité est inférieur à 20%.

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Direction d’école : on ne voit toujours pas le bout du tunnel

Une nouvelle proposition de la fameuse loi a été adoptée par le Sénat le 10 mars 2021. Ce texte devra néanmoins encore passer en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.
A l’heure actuelle, cette version de loi – en l’état – ne répond toujours pas aux besoins réels et aux attentes des directeurs d’école. Et les modifications adoptées, par rapport à la version votée à l’Assemblée nationale le 24 juin 2020, sont loin d’être toutes réjouissantes car chaque mot a son importance.

L’article 1er et l’autorité

L’article 1er est certainement celui qui risque le plus de révolutionner notre école et son mode de fonctionnement.
Quand dans la version de mai 2020, le directeur était « délégataire de l’autorité académique » tout en n’étant pas « le supérieur hiérarchique de ses collègues », la version de mars 2021 lui maintient la délégation de l’autorité académique, supprime le passage mentionnant l’absence de supériorité hiérarchique et enfonce le clou en ajoutant une « autorité fonctionnelle ».
Pour le SNALC, même si cela n’accorde pas explicitement une autorité hiérarchique au directeur d‘école, retirer la mention de « l’absence de supériorité hiérarchique » ne peut qu’engendrer doutes et craintes.
« Il bénéficie d’une délégation de compétences de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de l’école qu’il dirige. Il dispose d’une autorité fonctionnelle permettant le bon fonctionnement de l’école et la réalisation des missions qui lui sont confiées. »
Le « bon fonctionnement de l’école », inscrit deux fois dans le même article, dans deux phrases qui se suivent, sera défini, à n’en pas douter, par des critères à respecter, inscrits dans les missions confiées au directeur d‘école. Quant à « l’autorité fonctionnelle », le SNALC peut déjà avancer qu’elle sera définie dans les futurs décrets d‘application. Ainsi le ministère pourra y mettre ce qu’il veut dedans.
C’est à se demander où est passée la demande d’autonomie décisionnelle des directeurs d’école ? Ou si autonomie et autorité n’ont pas été confondues… D’ailleurs, dans la circulaire du 25 août 2020 sur la direction d’école, il était fait mention « d’éventuelles délégations de compétences » des IEN aux directeurs, « afin de simplifier les processus de décision et de permettre à chaque acteur du système éducatif d’exercer les responsabilités au plus près des territoires, des élèves et de leurs familles. » Le SNALC ne manquera pas de le rappeler au ministère.

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Pandémie : la prochaine fois on anticipe ?

Le SNALC a pris connaissance des mesures annoncées ce soir par le Premier ministre pour un certain nombre de régions et de départements, pour une durée de quatre semaines. Pour la première fois depuis fort longtemps, ces mesures incluent des évolutions importantes pour l’Éducation nationale, puisque tous les lycées des zones concernées vont passer en demi-effectifs.

Le SNALC rappelle que cette disposition, qu’il a proposée lui-même à l’époque, figure dans le plan de continuité du ministère depuis juillet dernier et que la majorité des lycées publics l’applique depuis novembre dernier, mais sans réel cadrage. Cela crée une forme de concurrence malsaine entre établissements et certains lycées subissaient encore récemment des pressions pour « revenir à 100% » en présence.

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