Le mot du président : 1 an

Il y a un an, Samuel Paty était décapité par un terroriste islamiste.

Le SNALC tenait à rendre hommage à notre collègue, qui défendait les valeurs de notre République : la liberté d’expression, la laïcité sans adjectif, le développement de l’esprit critique chez les futurs citoyens et les futures citoyennes.

Face à lui, la calomnie, la désinformation, l’extrémisme, l’idéologie radicale, la volonté de nuire, l’aspect incontrôlable et incontrôlé de réseaux sociaux qui diffusent la haine à très grande vitesse.

Après un grand rassemblement place de la République, un hommage national, une minute de silence dans nos écoles et établissements et des médailles posthumes, que reste-t-il concrètement ? Y a-t-il enfin eu une réelle prise de conscience au niveau de l’État, du ministère ? Met-on tout en place pour éviter qu’un tel acte se reproduise ? Est-ce la fin du « pas de vagues » ? C’est à ces questions que le SNALC tente de répondre dans une double page consacrée aux mesures mises (ou non) en œuvre depuis la mort de notre collègue.

Nous espérons que la justice fera toute la lumière sur les responsabilités de chacun, allant voir en-dessous des parapluies qui se sont immédiatement ouverts ce qu’il s’est réellement passé.

À notre niveau syndical, nous faisons le maximum pour jouer notre rôle de lanceur d’alerte, de défenseur de vos droits et de conseil, y compris sur le plan juridique. Depuis un an, des collègues ont fait appel à nos équipes suite à des remises en cause de la part de parents ou d’élèves, de diffusion de fausses informations sur des réseaux. Le SNALC prend toujours ces choses très au sérieux et veille à ce que notre administration les prenne elle aussi très au sérieux.

Nous n’oublierons jamais. Nous nous battrons toujours.

Heu-reux !

Parue en septembre 2021, la dernière note de la DEPP s’est intéressée aux professeurs des écoles, sur la base des résultats d’une enquête Talis de 2018. Son intitulé : satisfaction professionnelle et bien-être des professeurs des écoles.

Si on s’arrête à la lecture de l’encart, extrêmement positif, qui annonce que « les professeurs des écoles en France sont plus de huit sur dix à exprimer une perception positive de leur environnement de travail, marqué par une forte culture de collaboration. », on peut se dire que tout va bien et que l’ambiance est bonne !

Mais si on prend la peine de lire la note d’information en lien, on s’aperçoit que mis à part l’environnement et la collaboration, tout n’était déjà pas si formidable il y a 3 ans :

  • « Le soutien aux élèves à besoins éducatifs particuliers est pointé comme un besoin prioritaire d’investissement par plus de six enseignants sur dix en France et comme un enjeu majeur d’enseignement par les directeurs d’école. »
  • Sur les 6 pays européens consultés, la France détenait le record de 62% de professeurs des écoles à considérer le manque d’enseignants compétents dans la prise en charge d’élèves ayant des besoins éducatifs particuliers comme le problème majeur, parmi tous ceux portant atteinte à la qualité de l’instruction au niveau de l’école.
  • « Les enseignants de classe élémentaire comme les directeurs d’école rapportent exercer dans des écoles caractérisées par des relations positives au sein de l’équipe pédagogique. Par exemple, plus de huit professeurs des écoles sur dix considèrent qu’il existe dans leur école une culture de collaboration qui se traduit par un soutien mutuel et que le personnel peut participer activement aux décisions concernant l’école ».
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