22 février : instance sanitaire entre Éducation nationale et Santé

Compte rendu de la réunion du 22 février 2022.
En présence de la secrétaire générale du MEN, du ministère des Solidarités et de la Santé (responsable de la coordination), du président du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP).

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE (ministère des Solidarités et de la Santé)

Le taux d’incidence baisse d’environ 40 % toutes les semaines. Le taux de positivité baisse également (même s’il reste élevé) : il est passé de 33 % à 25 %. Le taux de reproduction est à 0,58 (VS 0,99 à la réunion précédente). Le nombre de cas quotidiens diminue depuis le 24 janvier. On est sur une baisse au niveau des hospitalisations, y compris en soins critiques (où l’on est sous la barre des 3000). L’Ile-de-France est encore au-dessus de 90 % de taux d’occupation des réanimations.

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Le directeur coordonnateur du pial : une délégation de missions à moindres frais

Notre institution n’a pas attendu le vote de la loi Rilhac pour commencer à déléguer aux directeurs et directrices d’école des tâches qui ne relèvent ni de leurs compétences ni de leurs missions premières. L’accompagnement humain des élèves en situation de handicap a toujours été délicat, si ce n’est problématique, et ce, à plusieurs titres. La création des PIAL, sous couvert d’un meilleur accompagnement des élèves, a été l’occasion de déléguer au fil du temps, mais somme toute assez rapidement, la gestion des AESH à des directeurs d’école portant le titre de « coordonnateurs PIAL ».

Le directeur coordonnateur PIAL de la circulaire du 5 juin 2019

Prétextant une fois de plus une meilleure gestion des moyens, une plus grande flexibilité et une plus grande réactivité face au nombre croissant d’enfants en situation de handicap, le ministère crée les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Personnalisés) à travers la loi pour une école de la confiance, promulguée le 28 juillet 2019.

Deux modes d’organisation des PIAL sont alors déjà indiqués dans la circulaire de rentrée École inclusive du 5 juin 2019 :

  1. Le PIAL 2nd degré : piloté par le chef d’établissement avec, si besoin, l’appui d’un chargé de mission (le coordonnateur), désigné par ses soins et rémunéré en Indemnités pour Mission Particulière (IMP).
  2. Le PIAL 1er degré : piloté par l’IEN, qui peut déléguer cette responsabilité à l’un des directeurs d’école de sa circonscription. « Ce directeur d’école bénéficie d’un quart de décharge pour remplir cette mission de coordonnateur.»

La circulaire est donc claire, il faut engager des moyens financiers et humains (et donc financiers…). Mais, comme (trop) souvent, le paradigme de la constance des moyens, voire de la création d’économies, vient nuire à l’application des textes.

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Mouvement intra-départemental 2022 dans le premier degré

Avec, en 2020, l’arrivée du logiciel MVT1D régissant le mouvement intra-départemental des professeurs des écoles, ces derniers ont eu des raisons de s’inquiéter. En effet, jusqu’alors, le regard croisé des organisations syndicales qui pouvaient vérifier et faire corriger les barèmes, de même que les chaînes d’affectation lors des CAPD était rassurant. Désormais, plus aucun syndicat n’a à sa disposition les documents de travail qui permettaient de signaler des erreurs de barème, de priorités et de bonifications en amont des affectations.

Les grandes lignes

Le mouvement intra-départemental offre chaque année aux professeurs des écoles qui le désirent l’opportunité de changer de poste au sein de leur département d’affectation. Les finalités sont multiples et parmi celles-ci figurent la possibilité de se rapprocher de son domicile afin de diminuer ses trajets quotidiens ou de voir si l’herbe est plus verte ailleurs, mais aussi celle de changer de nature de support, que ce soit en termes de niveau (maternelle ou élémentaire) ou, pourquoi pas, de demander un poste de nature différente, comme un poste de remplaçant, un poste spécialisé ou une direction d’école.

Il n’est pas aisé de faire les bons choix et l’écheveau des possibles est d’une lecture difficile pour les non-initiés. Se télescopent les besoins liés à la géographie et les envies de changements pédagogiques. À chacun de pondérer ses vœux en les ordonnant avec logique et selon les nécessités qui lui appartiennent. Cela requiert de lister et d’ordonner les priorités inhérentes aux impératifs de la vie ou au désir d’évolution de carrière avant de pouvoir classer les vœux qui en sont la projection.

Si le mouvement peut être synonyme de changement volontaire, il est aussi et surtout synonyme d’affectation et de changement imposés. Après l’année de stage ou après une mesure de carte scolaire par exemple, la participation au mouvement intra-départemental est obligatoire. Et dans ce cas, la formulation des vœux ne doit pas se faire à la légère.

Adopter une stratégie permet d’une part d’éviter les erreurs qui conduisent par exemple à l’obtention d’un vœu non désiré (appartenant à un vœu groupe dont on n’aurait pas fait lecture dans le détail) et d’autre part d’élargir son panel de vœux pour couvrir un plus grand territoire ou des postes de nature variée. Ainsi, les participants obligatoires doivent veiller à ne pas demander ce qu’ils ne veulent surtout pas obtenir. En revanche, restreindre exagérément le nombre de vœux peut conduire à une affectation non souhaitée. Une balance à peser, soupeser et penser.

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