J’y vais ou j’y vais pas ?

Dans les échanges, parfois formels, parfois informels, avec notre hiérarchie, on peut se trouver face à des demandes pour lesquelles on ne sait pas trop quoi faire ou auxquelles on ne sait pas trop quoi répondre. Qu’est-ce qui s’impose à nous et qu’est-ce qui ne s’impose pas ?

Faisons simple. On a obligation de répondre présent lorsque l’on reçoit une convocation. Elle doit être écrite, nominative, préciser quoi, où, pourquoi, dans quelles conditions. On ne peut y déroger. A l’inverse, une invitation n’a pas de valeur obligatoire et l’on n’est pas obligé d’y répondre.

Un ordre de mission est un peu différent puisque c’est le document par lequel l’administration ou l’établissement public ordonne ou autorise préalablement le déplacement temporaire du professeur concerné. Il précise les dates, le lieu de l’exécution et le type de la mission, de la formation ou du stage et le défraiement éventuel, en tenant compte des temps de transport nécessaires pour l’accomplissement de la mission. Il peut être renouvelé.

Dans les cas justifiés par les fonctions exercées, un ordre de mission permanent peut être délivré pour une durée déterminée. L’ordre de mission a un caractère individuel et ne peut excéder une durée de douze mois. Il est signé par l’autorité hiérarchique compétente.

Bien évidemment lorsque l’on est en arrêt de travail par exemple, on ne travaille pas donc on ne répond pas à un ordre de mission ou à une convocation.

Une convocation, un ordre de mission ou une invitation se font par écrit. Par courrier ou par mail, mais par écrit, pas à l’oral. Il faut que vous sachiez de quoi il retourne et que vous ayez une trace pour être couvert en cas d’accident lors d’un déplacement.

Lire la suite

École inclusive : audience du 25 octobre 2022

Compte rendu du SNALC

Pour le Ministère :
Jean-Marc HUART, directeur du cabinet du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ;
Thierry LE GOFF, directeur adjoint de cabinet ;
Laurent CRUSSON, conseiller social du ministre ;
Marc ESTOURNET, chef de service, adjoint au directeur général des ressources humaines ;
Nicolas KANHONOU, conseiller école inclusive ;
Édouard GEFFRAY, directeur général de l’enseignement scolaire
Pour le SNALC :
Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
Danielle ARNAUD, secrétaire nationale du SNALC chargé des personnels contractuels

Thème

Bilan et perspectives sur l’Ecole inclusive

L’essentiel

Il s’agit pour le ministère d’un tour de piste pour entendre les organisations syndicales représentatives sur l’école inclusive et voir les propositions que ces dernières pourraient faire. L’objectif est aussi de partager des éléments de bilan.

Le ministère a affirmé que le bilan de l’école inclusive était un succès pour l’Education nationale, succès de l’institution et des personnels. Il a rappelé l’investissement humain très important de la part de l’ensemble des personnels (depuis 2005, avec accélération depuis 2017), comme l’investissement budgétaire, avec un effort de 3,5 milliards d’euros l’an dernier pour l’école inclusive, tout dispositif confondu, dont des recrutements importants d’AESH.

Lire la suite

CTM du 26 octobre 2022: déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Le SNALC tient à revenir sur les deux notes d’information publiées récemment par la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance). Ces enquêtes — de grande qualité — portent sur le temps de travail réel des professeurs ainsi que sur le bien-être de l’ensemble des personnels. Au vu des résultats développés, il faudrait plutôt parler de mal-être et de surcharge de travail.

Le SNALC rappelle donc que le ministère dispose bien de tous les éléments de diagnostic et de bilan nécessaires pour établir des choix politiques en accord avec le réel. Et le réel vous dit clairement que l’idée d’un « pacte » en mode « travailler plus pour gagner plus » est complètement hors-sol. Nous souhaiterions que le ministre arrête de sortir chaque jour devant un média différent des idées de missions supplémentaires à nous faire faire, avant de revenir dessus le lendemain en disant qu’il s’est mal exprimé. Parfois, une heure de silence vaut mieux qu’une déclaration organisée au débotté (1). C’est pourquoi le SNALC demande que l’enveloppe prévue pour le pacte soit reversée dans celle qui sert pour la part inconditionnelle de la rémunération.

Le réel, c’est aussi la souffrance au travail de nombreux personnels, que le ministère doit prendre en compte. Dans l’organisation et le fonctionnement de l’école inclusive et des PIAL, par exemple. À ce sujet, le SNALC demande à ce que la réunion d’hier sur ce thème ait une suite, et que l’on parvienne enfin à réunir l’ensemble des acteurs de l’inclusion autour de la même table, de façon régulière, afin de trouver des solutions aux difficultés grandissantes que connaissent les professeurs, les vies scolaires, les AESH, mais aussi les élèves inclus eux-mêmes et leurs familles. Car l’inclusion au rabais est aujourd’hui une cause majeure de souffrance chez nos collègues, et ce vécu doit être connu et pris en compte par les autres acteurs.

Lire la suite