D’après les anciens comme d’après Thomas Hobbes, l’Homme serait un loup pour l’Homme. C’est bien ce principe qui guide la politique éducative de nos gouvernements successifs, et notamment de ce quinquennat et du précédent. Autonomie de l’établissement, guerre ouverte ou feutrée pour savoir qui aura des demi-groupes, appel à projet innovant afin d’obtenir l’essentiel pour votre école et d’en priver par-là même l’école d’à-côté, PIAL dysfonctionnels où l’on vous sépare de l’élève que vous suiviez avec succès car le tableur Excel l’a décidé : rien n’est épargné pour nous diviser.
Dernier avatar en date : le pacte enseignant. Une usine à gaz aux mains d’un chef d’établissement qui n’en demandait pas tant, ou d’une direction d’école déjà au bord du burn-out (quand elle n’est pas en plein dedans). Une laisse que vous vous passez vous-même autour du cou, vous imposant d’effectuer au cours de l’année des remplacements de courte durée qui ramènent le professeur au rang de bouche-trou vaguement pédagogique, ou du soutien en collège alors que vous travaillez déjà en moyenne 43h par semaine dans votre école primaire. La récompense ? Un forfait qui vous permettra — peut-être — d’être payé en plus pour en faire encore plus — il paraît qu’il faut du monde pour la découverte des métiers en cinquième.
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