D’où vient le succès du SNALC ?
La France est le pays riche où le taux de syndicalisation est le plus faible. Et encore, la fonction publique d’État et l’enseignement sont les mieux représentés. A contrario de ce déclin, le SNALC ne s’est jamais aussi bien porté. Il bat chaque année des records d’adhésions ; ses résultats aux élections sont en constante progression. Alors d’où cette différence vient-elle ? Et quelle est la clé du succès de notre organisation ?
Un premier élément de réponse tient au financement des syndicats. En effet, les centrales syndicales représentatives sont aujourd’hui essentiellement alimentées par des aides et subventions publiques qui leur ont finalement accordé une indépendance… vis-à-vis des personnels qu’elles sont censées représenter. De fait, la plupart agissent au nom du collectif, par une sorte de procuration de l’ensemble des personnels, y compris non syndiqués. Cette vaste et vague représentation ne tient pas ou peu compte de l’individu ; elle est parfois même très distante des réalités auxquelles il est confronté dans l’exercice quotidien de sa mission.
À l’inverse, les seules ressources du SNALC proviennent des cotisations de ses adhérents. Conscients de ce que nous devons à chacun d’eux, nous nous efforçons de rester au plus près de leurs préoccupations, difficultés et besoins. Nous n’hésitons pas à nous déplacer et intervenir sur le lieu d’exercice pour les accompagner et les représenter comme le faisaient autrefois les délégués du personnel dans les entreprises.
En adhérant au SNALC, on adhère avant tout à une conception d’un syndicalisme réellement protecteur pour les agents, comme le montrent les pages qui suivent, et porté par des femmes et des hommes prêts à s’engager pour défendre vos droits dans la confrontation concrète de vos réalités. Il ne s’agit pas d’opposer des intérêts individuels d’une part et collectifs d’autre part, mais plutôt de veiller à ne pas sacrifier nos collègues par des manoeuvres qui seraient guidées par un intérêt flou et prétendument collectif.
Pour le SNALC, l’humain compte avant tout : parmi ceux qui s’engagent avec le SNALC, nombreux sont les bénévoles, simples collègues désireux de soutenir à leur tour le syndicat qui les a aidés, militants convaincus qui partagent le même projet pour redonner à l’École républicaine la valeur et le sens qu’elle a perdus.
Indépendant
Printemps dernier, réunion multilatérale à la Direction Générale des Ressources Humaines. Les échanges sont nourris.
Soudain, la présidente de la réunion fait, en une phrase, une exceptionnelle synthèse des positionnements des organisations syndicales représentatives.« Alors, la FSU, FO et la CGT, on sait que c’est non ; le SGEN et l’UNSA, on sait que c’est oui… et le SNALC, eh bien on ne sait pas encore. »
Tout est dit. Là où la plupart sont dans la posture, dans le déroulé perpétuel de la même idéologie, le SNALC est indépendant. Non seulement nous travaillons les dossiers, mais qui plus est nous nous prononçons sur chacun d’entre eux avec une seule idée en tête : les personnels.
Rappelons que nous sommes également les seuls à l’Éducation nationale à ne pas vivre en grande partie grâce aux subventions de l’État. Nos seules subventions, c’est vous. Ce sont vos adhésions, vos cotisations. Et cette indépendance financière nous paraît inséparable de l’indépendance syndicale. Car c’est à nos adhérents, et à nos adhérents seulement, que nous avons à rendre des comptes. Pas au ministre. Pas à l’administration. Pas aux politiques.
Cette indépendance dérange. Elle est inhabituelle. Presque incongrue. Inimaginable, même. « Le SNALC ne peut pas être indépendant, n’est-ce pas ? ». « Il est forcément quelque part ! ». Mais où ? Pour certains, c’est à droite, quoi que cela puisse vouloir dire. Pourtant, nos votes prouvent le contraire, nos positions aussi. Ils prouvent tout autant que nous ne sommes pas « à gauche », ou « à l’extrême », ou « au centre ». À la rumeur perfide et infondée, nous répondons par des preuves, par des faits. Incontestables.
Alors où ? « Chez les réacs’ ! ». Quoi que cela veuille dire. Le SNALC, ce sont les coups de règles sur les doigts, les craies et l’interdiction de faire autre chose que 100 % de cours magistral sans répondre à une seule question d’élève. Et pourtant, c’est bien le SNALC qui a publié à la rentrée un livre complet pour que les collègues puissent choisir en toute connaissance de cause les méthodes pédagogiques qui leur conviennent. Nous ne faisons pas que défendre la liberté pédagogique : nous donnons les outils concrets pour l’exercer. Qui en fait autant ?
Il va bien falloir se rendre à l’évidence : le SNALC est réellement indépendant. Et par vos soutiens, par vos votes aux prochaines élections professionnelles, c’est vous qui continuerez de garantir notre indépendance, et qui permettrez qu’au milieu de tous les conflits d’intérêt que nous constatons chaque jour dans notre système éducatif, il y ait toujours une voix qui fasse entendre la vôtre.
En fait, c’est très simple : au SNALC, on sert les intérêts des personnels, et non ses intérêts personnels
SNALC : le syndicat de la liberté
Depuis sa création, le SNALC défend un enseignement public de qualité.
Dans le premier comme dans le second degré, ainsi que dans le post-bac, il est attaché à la transmission des connaissances car le tout-compétences ne donnera jamais aux futures générations la compréhension du monde et l’ouverture d’esprit nécessaires à la maîtrise de leur avenir. C’est pourquoi le SNALC défend les disciplines et les savoirs face à un enseignement rimant avec méthodes et transversalité vides de sens.
Le SNALC promeut cette notion souvent malmenée qu’est l’effort. Mais il veut aussi que chaque élève se développe à son rythme et aiguise ses appétences. Ainsi, en 2013, il bâtit le collège modulaire et, en 2014, le Lycée de tous les savoirs.
Le dernier opus du SNALC s’intitule Tout ce que vous n’apprendrez (peut-être) pas à l’INSPE. Pensé à l’origine pour les stagiaires, dont le SNALC se préoccupe de longue date tant la formation peut être partielle et partiale, il est utile aux plus chevronnés et même à certains formateurs. Publié en 2018, il est réédité cette année dans une version enrichie pour répondre aux questions émergentes. Surtout, il donne à réfléchir sur toutes les pratiques pédagogiques sans en rejeter aucune. Dans la transmission des connaissances, il ne saurait y avoir de formatage ni de dogmatisme pédagogique.