Archives de catégorie : Carrière

L’épargne retraite

La retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) existe depuis le 1er janvier 2005. Toutefois, le montant du capital ou de la rente viagère peut ne pas suffire. C’est pourquoi un fonctionnaire peut souscrire à d’autres types de retraite, mais facultatifs.

Il vaut mieux alors commencer ces plans aussi jeune que possible : on pourra souscrire de petites sommes quitte à les augmenter au fur à et à mesure que l’on monte en grade et en échelons. Car ces plans sont évolutifs.

  • La RAFP est obligatoire, mais de faible rendement. Depuis le 1er janvier 2005, l’État prélève 5 % sur tout ce qui n’est pas le traitement : HSA, HSE, indemnités, heures de colles, heures faites dans l’enseignement supérieur, etc. Attention aux heures accomplies dans des lycées qui ne dépendent pas de l’Éducation nationale (lycées militaires, maritimes, agricoles…) qui ne pensent pas toujours à faire ces prélèvements. Il faut donc s’intéresser de près à ses bulletins de salaire et ne pas hésiter à entamer les démarches qui prendront en compte ces versements. Les sommes ainsi prélevées sont transformées en points dont la valeur d’acquisition est actuellement de 1,439 € pour un point et la valeur de service de 0,05593 € pour un point. À la veille de la retraite, si l’on a accumulé moins de 5 125 points, on a un capital ; si l’on a plus de 5125 points, on a une rente viagère.
  • Le PER ou plan épargne retraite, a été créé par l’État. Les versements sont alors au choix de l’intéressé, et sont déductibles de vos revenus.
  • La PREFON a été créée par un groupe de fonctionnaires il y a plus de 60 ans. Là aussi, les versements, au choix de l’intéressé, peuvent varier au fur et à mesure que l’on avance en grade. Ils sont aussi déductibles de vos revenus.

Le SNALC ne privilégie aucun de ces plans, mais en ces temps où l’État menace de jour en jour de s’en prendre aux retraités, il est prudent de s’inquiéter de son avenir. Et s’il n’en privilégie aucun, le SNALC vous recommande d’en souscrire le plus tôt possible.

Dynamisation des milieux de carrière des enseignants et assimilés

Les pistes envisagées par le ministère pour « dynamiser » les milieux de carrière.

Cf. le document de travail du Ministère.

Le projet qui a la faveur du ministère, sous réserve d’arbitrages budgétaires favorables, est le suivant :

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Formation initiale : l’entêtement du pompier pyromane

Dès le premier groupe de travail sur la formation initiale, le Ministère annonce avec fermeté que le texte réglementaire soumis ce jour aux organisations syndicales restera inchangé, reniant ainsi l’engagement de réunir le comité ministériel. Pourtant, ce texte contient des dispositions absurdes.

Les candidats au concours de premier degré qui auront suivi la licence préparatoire au professorat des écoles (LPPE), où les places seront contingentées dans chaque académie (probablement en fonction de leur attractivité), seront exemptés des épreuves d’admissibilité. Ainsi, ils pourront être recrutés sans rien écrire, ni épreuve de mathématiques : une simple licence, suivie d’un entretien d’embauche, et vogue la galère.

Le décret prévoit une année de formation rémunérée en M1, suivie de l’année de stage lors du M2. Cependant, le Ministère s’entête à considérer que seul un Master éducation pourrait être articulé à cette formation. Il assume ainsi d’assécher le vivier de la recherche et de s’attaquer à l’agrégation.

Enfin, tout lauréat du concours devra s’engager à exercer pendant quatre ans au sein de l’Éducation nationale ou dans un autre ministère. En cas de démission, il lui faudra rembourser une somme dont les modalités de calcul seront fixées par arrêté. Cette obligation s’applique également aux lauréats n’ayant pas bénéficié du M1 rémunéré, sous le prétexte qu’ils devront rembourser… l’année de stage.

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